Résumé de la 189e partie n Pat a survécu à l'incendie de sa maison. Abigail Jennings s'est retrouvée contrainte à renoncer à toute activité politique ; c'est sa rivale, le sénateur Claire Lawrence, qui est nommée vice-présidente des Etats-Unis. Serrés l'un contre l'autre sur le divan de son appartement, Sam et Pat regardaient la conférence de presse. «Je me demande si Abigail regarde tout ceci, dit Pat. — J'imagine que oui. — Elle n'avait pas besoin de l'aide de Toby. Elle y serait arrivée par elle-même. — C'est vrai. Et c'est ce qu'il y a de plus triste. — Que va-t-elle devenir ? — Elle va quitter Washington. Mais ne la croyez pas finie. Abigail a vraiment du ressort. Elle va se battre pour revenir à la surface. Et, cette fois, sans cet enflé à ses côtés. — Elle a accompli beaucoup de choses, dit Pat tristement. Par bien des côtés, elle était la femme que j'avais imaginée.» Ils écoutèrent le discours de réception de Claire Lawrence. Puis Sam aida Pat à se lever. «Avec vos sourcils et vos cils brûlés, vous avez un air d'étonnement inouï.» Il prit son visage entre ses deux mains. «Vous vous sentez mieux, maintenant que vous êtes sortie de l'hôpital ? — Vous le savez bien !» Il avait été si près de la perdre. Elle levait la tête vers lui, le visage confiant mais inquiet. «Que va-t-il advenir d'Eleanor ? demanda-t-elle. Vous ne m'avez rien dit et j'ai eu peur de vous questionner. — Je n'avais pas l'intention de vous cacher quoi que ce soit. La déclaration amendée d'Abigail, plus tout ce que nous savons sur Toby, va l'innocenter. Et vous ? Maintenant que vous savez la vérité, que ressentez-vous à propos de votre père et de votre mère ? — Je suis heureuse de savoir que mon père n'a pas appuyé sur la gâchette. Je suis triste pour ma mère. Et contente qu'aucun des deux ne soit responsable de mes blessures cette nuit-là. Ils n'étaient vraiment pas faits l'un pour l'autre, mais personne n'est réellement responsable de ce qui est arrivé. Peut-être suis-je en train de mieux connaître les gens. Du moins, je l'espère. — Réfléchissez. Si vos parents ne s'étaient pas rencontrés, vous n'existeriez pas, et je pourrais passer le reste de ma vie dans un endroit décoré — comment avez-vous dit ? — Comme le hall d'entrée d'un motel ? — Quelque chose comme ça. — Avez-vous pris une décision à propos de ce job ? — Je ne sais pas. Luther semble sincère lorsqu'il me propose de rester. Je pense que, dans l'ensemble, l'émission a été bien accueillie. Il m'a demandé d'envisager un reportage sur Claire Lawrence et peut-être même pourrions-nous avoir la Première Dame des Etats-Unis. C'est très tentant. Il jure que j'aurai le contrôle total de la création sur mes projets. Et avec vous dans les parages, il n'essaiera certainement plus de me faire du gringue. — Il vaudrait mieux pour lui !» Sam passa son bras autour d'elle et vit apparaître un léger sourire sur les lèvres de Pat. «Venez voir la vue sur le fleuve.» Ils se dirigèrent vers la fenêtre. La nuit était chargée de nuages, mais le Potomac scintillait sous les lumières du centre Kennedy. «Je ne crois pas avoir jamais ressenti une telle angoisse ; voir cette maison en feu, sachant que vous étiez à l'intérieur», dit-il. Ses bras la serrèrent plus fort. «Je ne peux pas vous perdre, Pat. Ni maintenant ni jamais !» Il l'embrassa. «Je suis tout à fait sérieux en disant qu'il n'y a pas de temps à perdre. Que diriez-vous d'une lune de miel à Caneel Bay la semaine prochaine ? — Economisez votre argent. Je préfère retourner à Cape Cod. — Et au Ebb Tide ? — Exactement. Avec un changement.» Elle leva son visage, et son sourire devint radieux. «Cette fois-ci, nous prendrons le même avion pour rentrer à la maison.»