Résumé de la 119e partie n Pat rentre chez elle, en cette soirée de Noël, et dîne seule. Elle attend la visite de Sam Kingsley, qui arrive plus tard que prévu. Pat lui demanda : «Comment s'est déroulée la soirée, après mon départ ? — Rien de particulier. Il y a eu un grand moment tout de même. Le Président a téléphoné pour souhaiter un bon Noël à Abby, répondit Sam. — Le Président a téléphoné ! Sam, cela veut-il dire... ? — A mon avis, il joue le jeu à fond. Il a probablement téléphoné aussi à Claire Lawrence. — Vous pensez-qu'il n'a pas pris de décision ? — Je pense qu'il cherche encore à brouiller les pistes. Vous avez remarqué comment il a mis Abigail en vedette au dîner à la Maison-Blanche, la semaine dernière. Pourtant, il s'est rendu hier soir avec son épouse à un souper privé donné en l'honneur de Claire Lawrence. — Sam, dans quelle mesure la couverture du Mirror peut-elle nuire au sénateur Jennings ?» Il haussa les épaules. «Difficile à dire. Pour beaucoup, Abigail a un peu trop donné dans le genre aristocrate du Sud. Par ailleurs, cela peut la rendre simplement sympathique. Il y a un autre problème : cette publicité faite autour des menaces que vous avez reçues a déclenché bon nombre de plaisanteries de couloir au Capitole — et elles portent toutes sur Abigail.» Pat regarda son verre de cognac intact. Elle avait soudain la bouche sèche et amère. La semaine dernière, Sam s'était montré inquiet pour elle après l'effraction. Maintenant, il réagissait de la même manière qu'Abigail à toute cette histoire. Les choses en seraient plus faciles en un certain sens. « Si cette émission entraînait une publicité encore plus défavorable pour le sénateur Jennings, pourrait-elle lui coûter la vice-présidence ? — Peut-être. Aucun Président, en particulier celui dont l'administration est irréprochable, ne prendra le risque de la voir entachée. — C'est la réponse que je craignais.» Elle lui parla d'Eleanor Brown et de Catherine Graney. «Je suis perplexe, termina-t-elle. Faut-il conseiller à Luther d'éliminer ces deux sujets de l'émission ? Si je le fais, il devra en donner la raison au sénateur. — Pas question d'accabler davantage Abigail, déclara Sam. Après le départ des autres, elle était franchement à bout. — Après le départ des autres ?» Pat haussa un sourcil. «Vous voulez dire que vous êtes resté ? — Elle me l'a demandé. — Je vois.» Elle sentit le cœur lui manquer. Cela confirmait tout ce qu'elle avait supposé. «Donc, je ne dois rien dire à Luther. — Autant que possible. Si cette fille... — Eleanor Brown. — Oui, si elle vous téléphone, persuadez-la d'attendre que j'essaye de négocier le rétablissement de sa libération conditionnelle. Dans ce cas, il n'y aurait aucune publicité, du moins jusqu'au moment où le Président annoncera son choix. — Et Catherine Graney ? — Laissez-moi consulter les dossiers concernant cet accident. Elle n'a sans doute aucun argument valable. Croyez-vous l'une ou l'autre de ces femmes capables d'être l'auteur des menaces que vous avez reçues ? — Je n'ai jamais rencontré Eleanor. Je suis sûre que ce n'est pas Catherine Graney. Et n'oubliez pas que c'était une voix d'homme. — C'est vrai. Il n'a pas rappelé ?» (à suivre...)