Résumé de la 188e partie n La maison de Pat brûle. Elle en sort vivante, mais ses deux agresseurs, Toby et Arthur Stevens, périssent dans l'incendie. La rue était remplie de voitures de police et de camions de pompiers. Les badauds attroupés gardaient un silence atterré. Droite comme une statue, Abigail regardait les infirmiers s'affairer autour de Pat. A genoux à côté de la civière, Sam caressait les bras de Pat, le visage blêmi par l'angoisse. A quelques pas de là, Lila se tenait, tremblante, le teint couleur de cendre, les yeux rivés sur le corps immobile. Tout autour d'eux, les débris couverts de suie s'échappaient de la maison en ruine. «Son pouls bat plus fort», dit l'infirmier. Pat remua, voulut ôter le masque à oxygène. «Je suis là, chérie.» Sam leva la tête. Abigail lui touchait l'épaule. Elle avait le visage maculé de suie. L'ensemble qu'elle devait porter à la Maison-Blanche était tout fripé. «Je suis contente que Kerry soit saine et sauve, Sam. Prenez bien soin d'elle. — C'est mon intention. — Je vais demander à un policier de me conduire jusqu'à une cabine téléphonique. Je ne me sens pas capable de dire au Président en personne que je dois abandonner la scène politique. Dites-moi ce que je dois faire pour aider Eleanor Brown.» Lentement, elle se dirigea vers la voiture de police la plus proche. En la reconnaissant, les passants laissèrent échapper des réflexions étonnées et s'écartèrent pour la laisser passer. Quelques-uns commencèrent à applaudir. «Votre émission était formidable, lui dit quelqu'un. On vous aime» ; «Nous vous soutenons pour la vice-présidence», cria un autre. En montant dans la voiture, Abigail Jennings se retourna et, avec un demi-sourire torturé, se força à répondre à leurs ovations, pour la dernière fois. Le 29 décembre, à neuf heures du soir, le Président pénétra dans la salle Est de la Maison-Blanche pour tenir la conférence de presse hâtivement annulée deux jours plus tôt. Il s'avança vers le pupitre où avaient été disposés les microphones. «Je me demande bien pourquoi nous sommes tous rassemblés ici», fit-il remarquer. Il y eut un rire général. Le Président exprima son regret que l'ex-vice-président ait dû donner sa démission avant la fin de son mandat. Puis il enchaîna. «Il existe un grand nombre de remarquables représentants qui pourraient remplir ce rôle avec talent et prendre ma succession au cours de mon second mandat si, pour une raison quelconque, je ne pouvais le terminer. Cependant, la personne que j'ai choisie comme vice-président, avec l'appui enthousiaste des responsables de tous les départements du gouvernement, et sous condition de sa ratification par le Congrès, occupera une position tout à fait exceptionnelle dans l'histoire de ce pays. Mesdames et messieurs, j'ai le grand plaisir de vous présenter la première femme vice-présidente des Etats-Unis, le sénateur Claire Lawrence du Wisconsin.» Une salve d'applaudissements éclata tandis que l'assistance se levait. (à suivre...)