Affirmation n Le secrétaire général du RND et président de l'Alliance présidentielle, Ahmed Ouyahia, a mis fin aux rumeurs faisant état de son opposition à la révision constitutionnelle. Lors d'un point de presse animé, hier soir, à l'issue des travaux du 6e sommet de l'alliance présidentielle, tenu au siège national du RND, en présence de Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, et de Bouguera Soltani, président du MSP, le SG du RND, Ahmed Ouyahia, est revenu longuement sur le projet de la révision constitutionnelle pour clarifier la position de son parti sur la question et mettre fin aux spéculations et autres commentaires faisant du RND un parti qui serait opposé au projet du Président de la République. Ainsi, M. Ouyahia a réaffirmé le soutien de son parti à l'initiative du président en affirmant que le référendum, «malgré le report de la date de sa tenue», aura bel et bien lieu. «Nous avons tous entendu le Président de la République dire qu'il viendra avec un projet de Constitution. Le projet n'est pas abandonné», a soutenu M. Ouyahia en expliquant que la nature du régime semi-présidentiel que défend son parti n'est pas en contradiction avec celle que défend M. Bouteflika. «Il suffit de réécouter le discours qu'a prononcé le Président de la République le 14 juillet passé pour comprendre la position de mon parti. M. Bouteflika a déclaré qu'il n'était ni pour un régime présidentiel ni pour un régime parlementaire…», a souligné l'ex-Chef du gouvernement. Sur la recrudescence du terrorisme dans l'Algérois, M. Ouyahia, tout en condamnant les actes criminels dont les auteurs «ne visent pas à prendre le pouvoir, mais à nuire au pays», a tenu à condamner la sélectivité de certains «qui paniquent à chaque fois qu'une bombe explose à Alger». «Je suis solidaire avec tous les Algériens. Nous condamnons aussi bien les actes terroristes qui se produisent à Alger qu'à Skikda ou à Annaba», a déclaré M. Ouyahia qui a expliqué au passage que même s'il ne reste que deux terroristes, la bataille continuera, avant de s'interroger : «Est-ce que la vie est moins importante dans d'autres régions du pays ?» Face au fléau de la corruption qui gangrène l'économie nationale, M. Ouyahia a déploré le traitement réservé par certains médias à ce mal qui ronge le pays. «On ne peut pas parler du banditisme en Algérie, sans oublier la décennie du terrorisme que le pays a connue. Le discours que développent certains individus du tous pourris, ne vise au fait qu'à saper le moral des Algériens», a déclaré M. Ouyahia en martelant : «Non au discours nihiliste.» M. Ouyahia a également évoqué le maintien de l'état d'urgence que justifie à ses yeux la lutte antiterroriste. «Sans état d'urgence, on ne peut pas faire sortir les troupes pour traquer des terroristes sans la réquisition du wali», a souligné Ouyahia qui a précisé au passage que «l'état d'urgence n'a empêché ni l'activité des partis ni la vie des citoyens».