La fièvre James Bond s'est emparée, mardi, de Londres pour la première mondiale de Casino Royale, le dernier film des aventures du célèbre agent secret, incarné cette fois par l'acteur britannique Daniel Craig, la reine Elizabeth II étant l'invitée de marque de cet événement. Outre Daniel Craig, le premier arrivé, les principaux acteurs du film étaient aussi présents : la dernière James Bond girl, l'actrice française Eva Green, l'acteur danois Mads Mikkelsen, dans le rôle du Chiffre, l'ennemi juré de Bond, ou l'Italien Giancarlo Giannini, qui joue un autre agent secret. Même le protocole royal avait cédé à la tradition, le changement de la garde au palais de Buckingham se déroulant au son de la musique du film. Mais la reine aura eu du mal à reconnaître l'habituelle placidité de Bond, il y a peu de temps encore incarné par Pierce Brosnan, le prédécesseur de Daniel Craig. Les gadgets, marque déposée de Bond, apparaissent très parcimonieusement et quand un barman demande à 007 comment il veut son Martini, la réponse fuse : «Vous ne voyez pas que je m'en fous ?» Le dernier Bond n'a pas le caractère policé de ses devanciers. Casino Royale dépeint un «personnage plus ténébreux», a expliqué Daniel Craig. «Nous commençons au début de la carrière de Bond, quand il a beaucoup d'aspects frustes. Il est célibataire et n'aime pas fréquenter les gens. Mais plus le film avance, plus il devient raffiné.» Les premières minutes de ce film de 2h 30 sont tournées en noir et blanc, dévoilant un Bond physique et violent à l'aube de sa carrière, avant qu'il ne reçoive son «permis de tuer». Casino Royale est le premier 007 écrit par Ian Fleming, mais les concepteurs du film ne l'ont obtenu qu'en 2000. Il a été tourné en Grande-Bretagne, en République tchèque et aux Bahamas.