Mesures n Face à l'ampleur prise par le braconnage, les pouvoirs publics ont mis en place une nouvelle réglementation interdisant formellement la chasse de certaines espèces animales. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a promulgué, le 15 juillet dernier, une ordonnance relative à la protection et à la préservation de certaines espèces animales menacées de disparition. Ce texte de loi, qui vient d'être approuvé par l'Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation, définit en premier lieu les espèces animales menacées d'extinction. Il s'agit des «espèces de faune sauvage dont l'existence en tant qu'espèces subit une atteinte importante entraînant un risque avéré d'extinction et qui, de ce fait, font l'objet de mesures de protection et de préservation». La liste de ces espèces est dressée dans l'article 3 de l'ordonnance, alors que l'article 4 interdit formellement leur chasse, leur capture, leur détention et leur commercialisation. Seule la capture de spécimens de ces animaux à des fins exclusives de recherche scientifique ou de reproduction pour le repeuplement peut être autorisée. Les contrevenants à ces dispositions risquent une peine de prison allant de 1 à 3 ans et une amende de 20 à 50 millions de centimes, alors que les personnes qui contribuent ou aident à la chasse, à la capture, au transport ou à la commercialisation de ces espèces sont passibles d'une peine d'emprisonnement d'un à deux ans et d'une amende de 10 à 30 millions de centimes, est-il indiqué dans les articles 9 et 10 dans l'ordre. Outre le durcissement de la loi, les pouvoirs publics tentent, depuis un moment, de sensibiliser la population sur la nécessité de protéger les espèces animales menacées d'extinction. «C'est ce que nous faisons régulièrement, mais cela reste insuffisant», reconnaît le directeur de la protection de la faune et de la flore à la DGF. «C'est pourquoi nous avons renforcé depuis un moment le dispositif de surveillance des régions où vivent ces espèces. De même, nous avons introduit certaines de ces espèces dans leur milieu naturel, comme ce fut le cas du cerf de Barbarie dans le massif de l'Akfadou, en Kabylie», poursuit-il. Par ailleurs, un centre de reproduction des gazelles sera réalisé dans le cadre du programme spécial Sud dans deux ans «au maximum», à Ghardaïa.