Les 23 espèces répertoriées dans l'ordonnance présidentielle du 15 juillet dernier ne seraient pas les seules menacées d'extinction dans notre pays, à en croire certains écologistes. D'autres animaux et oiseaux risquent, selon eux, de disparaître dans quelques années si des mesures ne sont pas prises pour les protéger. Il en est ainsi des vautours qui peuplent les massifs du Djurdjura, a averti récemment M. Boukhamza, enseignant d'ornithologie à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Selon lui, le gypaète, le percnoptère et le vautour fauve sont menacés d'une extinction imminente en raison des changements intervenus dans leur milieu naturel et de l'emploi à grande échelle de pesticides dans l'agriculture. La consommation de charognes s'avère également souvent fatale pour ces oiseaux, d'après M. Boukhamza, à cause des bergers qui ont de plus en plus tendance à abandonner en pleine nature leurs bêtes mortes qu'ils prennent le soin d'empoisonner au préalable dans le but d'éliminer les chacals et les hyènes qui constituent une menace pour leurs troupeaux. Dans le même ordre d'idées, la chasse des vautours et la destruction de leurs nids est une pratique très courante en Kabylie où l'on continue à croire que cet oiseau est «un porte-malheur», ce qui n'est pas fait pour arranger la situation, selon M. Boukhamza. Le singe magot serait, pour sa part, menacé par l'homme «qui utilise toutes sortes de moyens pour le capturer et le vendre à coups de devise», à en croire certaines sources. Cette espèce serait en danger et «si aucune mesure n'est prise pour la protéger, elle disparaîtra dans quelques années», toujours selon les mêmes sources.