Expression n L'accueil chaleureux réservé par le public tout au long de la durée du festival aux pièces en compétition pour la Grappe d'or témoigne de l'ancrage social solide de ce genre théâtral. La première édition du festival national du théâtre comique, organisée à Médéa du 11 au 16 novembre, a pris fin jeudi sur une note d'optimisme et un sentiment de satisfaction générale quant au niveau de participation et à la qualité artistique des spectacles présentés, ont estimé les membres du jury et ceux du comité d'organisation de cette manifestation culturelle nationale. Cette édition, ont-ils indiqué, a fait renaître l'espoir chez les professionnels, mais également au sein du public, satisfaits de voir que ce rendez-vous culturel a permis à cette forme d'expression artistique, autrefois très populaire, de réconcilier le public avec le théâtre de manière générale et de reconquérir de nouveaux adeptes. L'accueil chaleureux réservé par le public tout au long de la durée du festival aux pièces en compétition pour la Grappe d'or, que ce soit le retour dHollaco, El-Khataba, Es-Sarkha ou encore El-Djoura et Laroui Akacha, témoigne, ont-ils estimé, «de l'ancrage social solide de ce genre théâtral et une preuve aussi de la bonne santé de la création artistique dans notre pays, eu égard au potentiel existant et la volonté affichée par les jeunes artistes et comédiens d'aller encore plus loin pour asseoir et consolider davantage les assises de l'école comique en Algérie». Mohamed Tayeb Dehimi, réalisateur de la pièce Aïssa Tsounami, a estimé que les conditions d'émergence d'un théâtre comique, aux côtés des autres genres, existent déjà, mais «sa concrétisation reste conditionnée par le degré de liberté de création dont jouit l'homme de théâtre et l'environnement dans lequel il évolue». Le professeur Idris Ben Guergoura a fait remarquer, pour sa part, que le style comique est en passe de s'imposer comme le meilleur moyen d'expression pouvant traduire au mieux les préoccupations de la société et tenter une réponse aux multiples interrogations induites par le phénomène de globalisation et la domination des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Pour lui, le genre comique peut «non seulement contribuer à faire face aux nombreux défis de la mondialisation, mais participer aussi au renouveau du Théâtre algérien, encore au stade expérimental, à travers une meilleure connaissance et utilisation du patrimoine populaire national». Quant au professeur Makhlouf Boukrouh, il a insisté sur la nécessité de prémunir cette forme d'expression contre certaines dérives qui «peuvent entacher son évolution et sa consécration en tant qu'art», estimant primordial de faire la différence entre «une œuvre comique, qui répond à des normes et des règles de composition bien précises, et le gag et le loufoque».