Blocages n L'industrie plastique regroupe plus de 500 opérateurs. Le privé domine le marché. Mais la dépendance en matière première importée ne facilite pas l'émergence d'un secteur indépendant. Pour la première fois, un Salon international des industries plastique et du caoutchouc, regroupant 34 exposants dont 11 sociétés étrangères, a réuni les professionnels de ce secteur. Hier, c'est le ministre de la PME et de l'Artisanat qui a donné le coup d'envoi à cette manifestation. Au cours de son inspection des stands de l'exposition, il a insisté sur «un marché qui connaît des nouveautés, mais qui pourra constituer un axe d'exportation». Certes, les opérateurs présents ont tous fait montre de leur capacité de rénover cette industrie, mais «la dépendance en matière première importée ne facilite pas les choses», selon un industriel présent à ce Salon. Le ministre des PME a fait savoir que «le gouvernement s'attelle à aider les producteurs du secteur public et privé afin de produire ici même les matières premières». Les indices montrent que le marché algérien du plastique recèle plus de 500 entreprises qui ne couvrent pas les besoins des consommateurs. La production totale ne représente que 10% du marché. L'Algérien ne consomme que 10 kg de plastique par an alors que la moyenne annuelle dans les pays européens est de 100 kg. Selon Benamar Naoum, expert en industrie plastique, «outre l'industrie pour le ménage, il va falloir développer d'autres applications». Du moment que l'Algérie recèle une industrie pétrochimique «cela pourra développer l'industrie plastique surtout que la raffinerie de Skikda produit le polymère». En effet, l'Algérie ne produit que 3 matières premières alors que de par le monde, il en existe 300. Toutefois, l'industrie algérienne est à la recherche de partenaires qui maîtrisent la technologie et ont un savoir-faire pointu dans le domaine. Le représentant du groupe Benhammadi nous a confirmé qu'«un partenariat avec un grand groupe de Taiwan est en cours pour développer un savoir-faire technique et la formation dans ce domaine». En outre, des opérateurs algériens commencent à investir le créneau de la récupération plastique qui présente l'avantage de préserver l'environnement et de réduire ainsi les déchets solides en plastique.