L'agence Ubifrance indique que notre pays reste largement dépendant des importations. Sur un million de tonnes de plastique utilisé par an, seule la moitié est transformée localement, alors que le reste (produits finis) est importé notamment d'Asie et d'Europe. “Bien que l'Algérie dispose de potentialités importantes en plasturgie, elle reste largement dépendante des importations”, souligne une fiche de synthèse de l'Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance) consacrée au secteur. Ubifrance indique que sur un million de tonnes de plastique utilisé par an, seule la moitié est transformée localement, alors que le reste (produits finis) est importé notamment d'Asie et d'Europe. “L'industrie plastique se situe à 275 000 tonnes par an. Cependant, elle n'est utilisée qu'à hauteur de 30%, compte tenu des besoins de modernisation et de renouvellement des équipements disponibles. Le secteur privé dispose de capacités de production largement supérieures à celles du public”, relève le document, affirmant que le développement de ce secteur est tiré, pour une bonne partie, par la commande publique dans les secteurs de l'eau, de l'agriculture, du BTP et de l'énergie. Regroupant près de 600 entreprises et employant plus de 10 000 personnes en Algérie, la filière plasturgie est dominée par deux opérateurs privés, en l'occurrence K-Plast et STPM Chiali, et une entreprise publique, l'ENPC. Le niveau de l'offre est qualifié de variable selon le produit et le secteur visés. “Dans la majorité des cas, on constate la présence d'une offre locale (formelle ou informelle), ainsi que de produits importés. La prégnance des produits contrefaits, vendus à bas prix, crée une concurrence déloyale, aussi bien pour les entrepreneurs locaux que pour les sociétés étrangères”, note le document. D'une manière générale, estime Ubifrance, la filière plasturgie “demeure encore faiblement développée, notamment dans le créneau de la sous-traitance industrielle. La production nationale d'articles scolaires, d'articles de ménage et de jouets en plastique, connaît des difficultés face à l'offre des produits importés. Les autres produits, comme les tubes ou les films agricoles, connaissent un essor du fait que leur commercialisation relève, pour une bonne part, de marchés publics”. Selon la fiche de synthèse, les importations algériennes de matières plastiques ont atteint, en 2008, plus de 600 millions de dollars, enregistrant une hausse de 32,73% par rapport à l'année 2007. La France est le premier fournisseur de l'Algérie, suivie de l'Espagne, l'Allemagne et l'Italie. Les matières premières primaires ont représenté, quant à elles, près de 75 millions de dollars, en hausse de 25% par rapport à 2007. Les importations algériennes de “machines et appareils pour le travail du caoutchouc et des matières plastiques” ont atteint 74,5 millions de dollars en 2008. “La France est le cinquième fournisseur du pays et, bien que ses exportations soient en légère progression, elle voit ses parts de marché s'éroder. L'Hexagone est fortement concurrencé sur ce marché par l'Italie, la Chine, l'Allemagne et, enfin, la Corée du Sud”, souligne Ubifrance, estimant que “la filière devrait bénéficier des retombées du nouveau programme d'investissements publics, lancé pour la période 2009-2014”. Ubifrance soutient que l'essor du secteur de la plasturgie dépendra pour une bonne part de l'évolution de l'industrie pétrochimique, appelée à connaître un développement de plus en plus important. “En effet, les objectifs ambitieux affichés par les autorités algériennes en matière de développement des activités pétrochimiques offrent des perspectives intéressantes pour le secteur de la plasturgie, et représentent aussi un débouché important pour les fournisseurs locaux ou étrangers de biens d'équipements et de services”, indique Ubifrance, en rappelant que Sonatrach, “s'est lancée dans le plus important programme pétrochimique de son histoire, avec un projet d'investissement global de l'ordre de 28 milliards de dollars sur la période 2008-2012”. Pour Ubifrance, “ce vaste chantier de développement de la pétrochimie nationale,qui accuse toutefois un certain retard, est de bon augure pour la filière plasturgie”.