Films n La première édition du festival ibéro-américain se tient à l'université de Bouzaréah à Alger depuis hier et ce, jusqu'au 29 novembre. Cette manifestation cinématographique est initiée par l'Institut Cervantès d'Alger (Centre culturel espagnol) et les services culturels des ambassades à Alger d'Argentine, du Brésil, du Chili, du Pérou, du Mexique, de Cuba, du Venezuela, de l'Espagne et du Portugal, en collaboration avec l'université d'Alger. Ce festival a pour objectif de faire connaître au public algérien, notamment les étudiants, la culture ibéro-américaine et ce, à travers l'image. «C'est pour faire connaître aux jeunes Algériens le cinéma ibéro-américain et, par la même occasion, toute la richesse et la diversité de cette culture», a déclaré Eduardo Calvos, directeur de l'Institut Cervantès, ajoutant : «Faire connaître les multiples facettes de cet espace culturel ibéro-américain reste l'objectif majeur de ce festival.» Il a souhaité, par ailleurs, que cet événement puisse être un rendez-vous annuel qui serait, à l'avenir, renforcé avec d'autres formes d'expression artistique comme la musique, la danse, les arts plastiques, le chant… Et si pour une première expérience, les films sont projetés dans un milieu estudiantin, c'est pour évaluer, selon les organisateurs, le public algérien, jauger ses goûts et ses préférences et connaître ainsi ses centres d'intérêt. La première journée de ce festival a été marquée par la projection de deux films, le premier est brésilien et le second espagnol. Carnets de voyage du réalisateur Walter Salles dont l'histoire, qui se déroule en 1952, est celle de deux jeunes adultes qui, sur une vieille moto, partent à la découverte de l'Amérique latine. La confrontation avec la réalité sociale et politique des différents pays visités altère la perception que les deux amis ont du continent. Cette expérience éveillera de nouvelles vocations associées à un désir de justice sociale. Dans le monde, à chaque instant est un ensemble de courts-métrages réalisés par cinq cinéastes. Les films sont basés sur des histoires réellement vécues par des enfants en Inde, au Pérou, en Argentine, au Sénégal et en Guinée équatoriale. Les thèmes traités sont notamment le VIH/Sida, le travail des enfants, les épidémies ainsi que le droit de tous les enfants, garçons et filles, d'aller à l'école. Comme le veulent les organisateurs du festival, les longs-métrages choisis sont des films d'auteurs, des films à travers lesquels le public découvrira la société ibéro-américaine, ses contradictions et ses tensions, de même que les aspirations et les désillusions de la population ; ce sont des films témoignages sans aucune complaisance. C'est une autre façon de regarder l'Amérique latine, un continent méconnu du public algérien.