Reconstruction Les besoins du pays ont été évalués à environ 56 milliards de dollars sur 2004-2007, dont 17,5 milliards pour 2004. Soixante et un pays et 19 organisations internationales devront se réunir ce jeudi à Madrid pour une conférence de donateurs destinée à collecter des fonds de plusieurs milliards de dollars pour l?Irak dont la reconstruction sera faite sous administration provisoire américaine. La conférence sera inaugurée par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui a exprimé l'espoir que la réunion permettra d'engager «avec détermination, la reconstruction de l'Irak». Les besoins de l'Irak ont été évalués à environ 56 milliards de dollars sur 2004-2007, dont 17,5 milliards pour 2004. Cette estimation cumule celles de la Banque mondiale et de l'Onu d'une part et celles de l'Autorité provisoire de la coalition (APC) d'autre part. L'APC gère déjà conjointement, sous contrôle américain, avec le Conseil de gouvernement transitoire irakien, un Fonds de développement pour l'Irak qui pourrait bien accaparer la totalité de l'aide de 20 milliards de dollars promise par Washington. Les Etats-Unis n'ont, en effet, pas l'intention d'utiliser les fonds internationaux gérés par la Banque mondiale et l'Onu qui vont être créés à la conférence de Madrid, afin de conserver le contrôle de leurs contributions. Les annonces de contributions viennent actuellement du Japon (1,5 milliard de dollars pour 2004, puis 3,5 milliards pour 2005-2007), du Royaume-Uni (910,6 millions de dollars d'avril 2003 à mars 2006), de l'Espagne (300 millions de dollars pour 2003-2007), du Canada (220 millions de dollars pour 2003-2008) et de l'Union européenne (233 millions de dollars pour 2004). Ce total est encore loin des besoins estimés, mais d'autres contributions devraient être annoncées à Madrid. La Grande-Bretagne a annoncé jeudi qu?elle va réduire son aide à de nombreux pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale afin de financer la reconstruction de l'Irak. Le gouvernement n'a pas encore décidé quels pays en pâtiraient. Cela devrait avoisiner les 100 millions de livres (170 millions de dollars, 144 millions d'euros) sur les deux années à venir.