Un responsable de l'Office des publications universitaires (OPU) situé rue Didouche-Mourad, est catégorique : «On est mieux organisé que les privés», citant le système de fichiers qui codifie le livre dès qu'il entre en librairie. Identifié par un numéro de code et doté d'un prix public, le livre prend le chemin du rayon spécialisé. Ce fichier comprend aussi les fiches de stock et la recette que verse quotidiennement le responsable de l'agence à la banque. Ce responsable explique que la librairie comprend plusieurs employés, chacun s'occupant d'une tâche. Le réseau de l'OPU est constitué de 16 librairies et antennes situées à l'intérieur des universités. Leur particularité est qu'elles s'adressent en majorité à des étudiants dont la bourse est limitée, d'où la nécessité de réduire les prix de vente. Ce responsable prend comme exemple un livre de chimie générale, dont l'impression est d'excellente qualité, son prix public est de 750 DA, alors que le même livre d'importation coûte 3 000 DA. Ce responsable explique, par ailleurs, qu'il existe de plus en plus de lecteurs. Du côté de l'Enag, même constat. Un libraire du point de vente Khelifa-Boukhalfa répond de manière catégorique aux libraires qui disent que «souvent, les clients sont mal élevés et froissent les livres». «Les clients ont le droit de circuler dans la librairie, je préfère voir un jeune passer 20 minutes auprès des livres au lieu de les perdre dans la rue», déclare ce monsieur qui affirme qu'il a 27 ans de service. Il souligne que «pour être un bon libraire, il faut être ouvert d'esprit, ne pas s'énerver et avoir un minimum de culture», soulignant que leurs produits sont à la portée de tout le monde, notamment l'«édition du pauvre» qu'est la collection Anis, très demandée par les étudiants.