Blida n Le palais Aziza, l'un des principaux sites culturels et historiques de la wilaya, vient de faire l'objet d'une décision de réhabilitation, a-t-on appris auprès du directeur de la culture. Situé dans la commune de Béni Tamou, dans le domaine agricole public Si-Haroun, cet édifice est actuellement occupé par des familles. Ce palais, un joyau architectural d'une valeur historique et culturelle inestimable, a été construit au XVIIIe siècle par le Dey Hussein pour sa fille Aziza qui y venait en villégiature en été, en raison du climat tempéré et de la verdure à perte de vue qui tapissait la région. Classé récemment et inventorié comme bien culturel et historique de la wilaya, ce site avait été transformé, pendant la Guerre de Libération nationale (1954-1962), en centre de torture par les parachutistes français. Le centre-ville de Blida renferme également d'autres sites qui mériteraient d'être classés. Il s'agit du cimetière musulman situé dans le quartier Aronda et du bain maure Ben Chérifa Bacha Agha. Ce dernier, situé en plein cœur de la ville, dans le quartier El-Djoun, a été construit en 1825 sous l'ère ottomane. Cet établissement a fait l'objet, en 1999, d'une proposition de classement en tant que monument historique. S'agissant des édifices religieux, Blida compte deux mosquées, Ben-Saâdoun et Torki-Hanafi, toutes deux construites par les Turcs. Le vieil édifice religieux, à savoir la mosquée Torki-Hanafi, près de la place Ettout (place des Mûriers), a été construit en 1750. Ces deux vieilles mosquées ont été sérieusement endommagées par le séisme qui a frappé la ville de Blida en 1825, indiquent des historiens. Sur les hauteurs de la ville, il y a surtout les reliefs de la maison du saint patron et fondateur de la ville de Blida : Sidi Ahmed El-Kébir.