Accrochée au pied de l'Atlas tellien qui surplombe la riche et verdoyante plaine de la Mitidja, la ville de Blida compte plusieurs sites archéologiques et historiques qui reflètent, en partie, l'histoire de cette région qui occupe une position géographique stratégique suscitant de vifs intérêts de la part de nombreux conquérants. Parmi ces endroits, il y a lieu de citer le cimetière musulman de Mouzaïa, dont l'histoire remonte à la période romaine ainsi que le temple israélite appartenant au consistoire juif d'Alger et dont la construction date du mois de février 1866. Le palais de Aziza, situé dans la commune de Beni-Tamou, dont l'histoire remonte à la période ottomane, constitue l'autre attrait culturel et touristique dont jouit cette région. Il a été construit par Mustapha Pacha pour sa fille Aziza en raison de la beauté du site et du climat agréable y régnant. Le centre-ville renferme également le cimetière musulman situé dans le quartier Aronda, et le bain maure Benchrifa-Bacha-Agha. Ce dernier, situé en plein cœur de la cité, a été construit en 1825, durant la présence ottomane. Il a fait l'objet en 1999 d'une proposition pour être classé monument historique. S'agissant des édifices religieux, Blida compte deux mosquées Ibn Saâdoun et Torki-Hanafi, construites par les Turcs. La première a été établie à la fin du XIXe siècle et compte plusieurs boutiques relevant de biens habous. L'autre édifice a été construit en 1750. Les deux vieilles mosquées ont été sérieusement endommagées par le séisme qui a frappé la ville de Blida en 1825. Sur les hauteurs de la ville, apparaît la maison du saint patron et fondateur de la ville de Blida, Sidi Ahmed El Kébir. C'est cet homme qui a donné les premiers reliefs de la ville de Blida vers 1533, lorsqu'il recueillit les réfugiés grenadins qui fuyaient la reconquista en Andalousie. Blida, de par son ancien périmètre urbain, dont certaines parties remontent à l'époque ottomane, comme le quartier des Douirete, que par son histoire plusieurs fois séculaires, “mérite une réelle prise en charge de ses sites et monuments historiques, notamment leur classification comme patrimoine universel de l'humanité”.