George, un robot américain, est capable de jouer à cache-cache. Une aptitude enfantine, mais complexe qui illustre une nouvelle tendance dans le monde futuriste de la robotique : essayer de donner aux machines un peu d'humanité et les aider à mieux interagir avec l'homme. George émet un bourdonnement et se cache derrière un pilier jusqu'à ce que le chercheur le découvre. Puis c'est au tour du scientifique de se cacher et d'être retrouvé par le robot. Ce petit jeu démontre un nouveau degré d'interaction entre l'homme et la machine, qui doit être capable de comprendre les intentions de son partenaire et d'agir en conséquence. C'est le début d'une véritable révolution : donner aux robots un peu d'humanité. «Les robots dans l'environnement humain, pour moi c'est la dernière frontière», déclare un chercheur du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). «Les robots doivent comprendre que les gens sont des personnes. Actuellement, le robot moyen envisage l'homme comme une chaise : quelque chose qu'il doit contourner.» Les chercheurs, qui injectent de l'humanité dans la robotique, créent des machines capables d'interagir plus «intelligemment» avec l'homme. Ils construisent des robots réceptionnistes, kinésithérapeutes ou conçus pour tenter d'aider les enfants autistes à sortir de leur monde. Autre projet proche de son terme : Huggable, un ours en peluche-robot qui aidera à surveiller la santé mentale et physique des enfants malades et sera vendu quelques milliers de dollars pièce. Il y a aussi l'adorable robot pingouin Mel, qui regarde les gens dans les yeux et opine du bec quand ils parlent. Par ailleurs, on y trouve des sociologues, des linguistes, des médecins et même des spécialistes de l'éthique, qui s'interrogent par exemple sur la pertinence d'installer des robots dans une maison de retraite.