Le premier responsable du secteur du tourisme, M. Noureddine Moussa, qui était samedi l'invité du Forum de l'ENTV, a levé toutes les ambiguïtés relatives à la privatisation des deux hôtels El Aurassi et El Djazaïr (ex-Saint Georges), en précisant clairement à ce sujet que "les hôtels El Aurassi et El Djazaïr ne sont pas à vendre", et d'ajouter qu'"aucun hôtel n'a été cédé à un investisseur étranger dans le cadre de l'opération de privatisation". Dans ce même chapitre portant sur les établissements hôteliers et les dépassements signalés depuis quelque temps au niveau de quelques hôtels, le ministre a souligné que "les services du contrôle s'acquittent convenablement de leur rôle à ce niveau". En effet, une commission relevant de la Gendarmerie nationale effectue des contrôles au niveau des hôtels qui pratiquent des activités qui ne conviennent pas à nos mœurs. D'ailleurs, plusieurs réseaux de prostitution ont été démantelés dernièrement. Toutefois, le département de M. Moussa a procédé, rappelons-le, à la fermeture administrative de 103 établissements hôteliers au niveau national, dans le cadre de l'opération de mise à niveau du parc hôtelier, lancée depuis une année et ce, en raison de la mauvaise gestion et l'absence des normes en termes de qualité des prestations. Le ministre a fait part que plus de 300 projets hôteliers sont lancés par des investisseurs nationaux, dont le taux d'avancement a atteint 75%, ils permettront de fournir 30 000 lits supplémentaires. Au sujet du projet de réalisation d'un hôtel de la chaîne internationale Mariott, le ministre a expliqué que “l'appel d'offres a été reconduit, l'entreprise désignée suite au précédent appel d'offres s'étant avéré “infructueux” , avant d'annoncer le lancement prochain des travaux de réalisation . Dautre part, concernant la proposition algérienne faite lors des travaux de la 79e session du comité exécutif de l'Organisation mondiale du tourisme, organisée à Alger la semaine dernière, relative à l'ouverture d'une section internationale de formation et de recherche dans le domaine du tourisme durable en Algérie, le ministre a tout simplement expliqué que le secrétaire général de l'OMT “a accepté la proposition algérienne”. Sur un autre événement d'actualité, en l'occurrence le forum des hommes d'affaires arabes, organisé récemment à Alger, M. Moussa a rappelé avoir personnellement présidé un atelier sur le tourisme, qui a présenté les opportunités d'investissement dans le secteur, ainsi que les programmes tracés dans le cadre de la stratégie décennale. S'agissant de la manifestation “Alger, capitale de la culture arabe”, il a assuré que son ministère contribuera “efficacement” à la promotion de la destination Algérie, à travers l'organisation d'un festival national du tourisme culturel, des festivals régionaux, ainsi que des voyages touristiques pour les hôtes de l'Algérie. En se montrant plus ambitieux face à l'avenir du secteur, le ministre a indiqué que “l'Algérie, peut désormais tirer profit des expériences des pays au tourisme développé pour éviter les erreurs du passé. Le tourisme est une industrie à part entière qui est appelée, à l'horizon 2020, à occuper la première place dans le monde”, a fait observer le ministre, relevant que le flux touristique en Algérie a atteint durant la période 2000-2005 une moyenne annuelle de 10 %, dont 20 % de touristes étrangers. il a également tenu à noter que l'Etat veut bâtir un tourisme durable fondé sur des normes scientifiques rigoureuses, faisant de la communication et de la promotion sa cheville ouvrière. “La politique de développement du secteur a été finalisée, mais sa mise en œuvre est un travail de longue haleine”, a-t-il dit, voulant justifier le temps nécessaire aux études relatives aux stations balnéaires, dont la réalisation s'étale sur plusieurs années. M. Noureddine Moussa a, en outre, rappelé l'adoption par le gouvernement, en mars 2006, d'une stratégie décennale de développement du secteur, fondée sur l'encouragement de l'investissement notamment en matière d'infrastructures d'hébergement, l'amélioration des prestations, la promotion de la formation et la professionnalisation de l'action de communication et de promotion. Le budget de fonctionnement du secteur, ajoute le ministre, sera majoré de 45 % pour l'exercice 2007, notamment à la faveur du programme complémentaire de développement des régions du Sud qui a affecté à ce secteur près de 680 millions de dinars.