Aucun établissement hôtelier n'a été cédé aux investisseurs étrangers, selon le ministre. Le hasard en a forcément décidé ainsi. Le passage au Forum de l'Entv du ministre du Tourisme, M.Noureddine Moussa s'est effectué le jour même où il a été procédé au démantèlement d'un important réseau s'adonnant à la pratique de la prostitution dans des hôtels de Zéralda (ouest d'Alger). Interpellé sur la question, le ministre, quelque peu gêné, a vite fait d'évoquer aussi bien les restrictions que les sanctions qu'encourent les établissement hôteliers tolérant, sinon fermant l'oeil, sur ce genre de dépassements relevant de la dépravation des moeurs. Le représentant du gouvernement a aussi rappelé que plus d'une centaine (103) d'infrastructures hôtelières parmi les quelque 2004 répertoriés sur le territoire national ont été frappés d'une décision de fermeture dans le sillage de l'opération d'assainissement du parc hôtelier, engagée l'année dernière par le département du Tourisme. M.Noureddine Moussa a fait part, en outre, du lancement du plus grand chantier en cours de réalisation sous sa tutelle et portant sur la construction de quelque 600 infrastructures hôtelières d'une capacité d'accueil globale avoisinant les 30.000 lits. Il précise, à ce sujet, que le taux d'avancement des travaux a atteint une moyenne de 65%, sans toutefois souffler mot sur les délais de livraison. Une autre précision de taille, il s'agit des deux prestigieux hôtels de la ville d'Alger, El Djazaïr et El Aurassi qui ne sont pas «à vendre» selon les propos du ministre, et de surcroît nullement concernés par le processus de privatisation des infrastructures hôtelières. En sus, Il ne manquera pas de faire part des contacts entrepris, entre janvier et septembre 2006, avec plus d'une quarantaine d'hommes d'affaires et de patrons de Tours opérateurs et de complexes touristiques étrangers spécialisés dans l'investissement touristique. Ces derniers, a-t-il informé, lui ont fait part de leur désir d'investir dans les zones exploitables. A une question au sujet du foncier touristique, le ministre du Tourisme mettra en exergue la prise en charge, notamment financière des études traitant de l'extension des zones touristiques. En ce sens, il a révélé que le département du tourisme a eu à procéder à l'extension de quelque 22 zones touristiques et ce pour un montant global avoisinant les 3,2 milliards de dinars. En terme de stratégie de développement mise en branle dans le secteur du tourisme, M.Noureddine Moussa rappellera les grands axes de sa politique, s'inspirant a-t-il dit, de la volonté de bâtir un tourisme durable fondé sur des normes scientifiques rigoureuses, faisant de la communication et de la promotion sa cheville ouvrière.