La sortie le 8 décembre de «Blood Diamond» (Diamants de sang) inquiète les lapidaires à travers le monde. Le film traite d'un sujet resté longtemps tabou : les trafics de diamants qui ont servi à financer des guerres civiles - menées notamment par des enfants soldats -- qui ont ravagé des pays d'Afrique, tels que l'Angola ou la Sierra Leone. De nombreux professionnels redoutent d'être la cible d'appels au boycottage d'organisations de défense des droits de l'Homme comme l'a été le secteur de la fourrure, un autre signe extérieur de richesse, de la part de mouvements pour les droits des animaux. Préférant prendre les devants face à cette menace encore virtuelle à l'approche des fêtes de fin d'année, la période la plus faste pour les ventes, les lapidaires sont montés au créneau pour défendre leur image de marque. Par exemple, pour Israël, un des principaux centres diamantaires dans le monde, l'enjeu est énorme avec des exportations de pierres taillées qui devraient atteindre 6,7 milliards de dollars cette année, le même niveau qu'en 2005.