Constat n Les statistiques montrent une «lente progression» du sida par rapport à de nombreux pays à travers le monde. Mais elles sont toutefois «en accroissement sensible» compte tenu de la diversification des cas de contamination. L'Algérie compte, selon les dernières statistiques (septembre 2006), 740 sidéens, dont 282 sont décédés, et 2 092 séropositifs, a indiqué, hier, le président de l'association «Aids Algérie», Adel Zeddam, lors d'un point de presse animé au siège de son association dans la perspective de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Présentant le bilan 2006 des activités de son association, M. Zeddam a mis en exergue les campagnes de sensibilisation et d'information lancées par l'association au profit des jeunes (20 à 30 ans), les plus exposés au VIH/Sida. L'association «Aids Algérie», a-t-il ajouté, s'est déployée dans 15 wilayas où ses actions de sensibilisation ont touché plus de 148 000 personnes, 34 associations et 142 élus locaux. 800 000 préservatifs ont été distribués dans ce cadre. Dans ses efforts de lutte contre cette maladie, l'association a mobilisé tous les partenaires nationaux et étrangers dont le programme des Nations unies de lutte contre le sida et la Banque mondiale (BM). M. Zeddam a cependant déploré la suspension par l'ONU de son soutien financier à l'Algérie, dans le cadre de ses efforts de lutte contre cette pandémie, en raison, a-t-il souligné, de «la mauvaise gestion des fonds» par le comité de coordination du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et qui a été dissous en juin dernier par le ministre en charge de ce secteur. Les 11 associations spécialisées dans ce domaine ont vu leurs activités compromises, car privées d'une importante ressource financière, ce qui a, a-t-il dit, porté préjudice à la crédibilité de l'Algérie, pionnière en matière de lutte contre le sida en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Le Fonds des Nations unies de lutte contre le Sida a consacré à l'Algérie 8 900 000 dollars dans le cadre de la lutte contre le Sida pour une durée de trois ans alors que les parties concernées n'ont dépensé que 2,5 millions de dollars, ce qui constitue, estime le Fonds, un retard flagrant dans l'utilisation des fonds allouées à l'Algérie.