Bilan n Un peu plus d'une année après la mise en application de la loi portant interdiction de la production et de la commercialisation des sachets noirs, Chérif Rahmani est revenu hier sur cette opération. Cinq millions de sachets noirs ont été saisis en l'espace d'un mois et demi par les services du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement appuyés par les services de la gendarmerie et de la police, a annoncé hier Chérif Rahmani, qui a relevé que «certains industriels produisent encore ces sachets». S'exprimant, en marge d'une opération d'incinération symbolique de 300 000 sachets à l'usine de l'Entreprise de chaudronnerie et de ferblanterie d'Alger (Ecferal), le ministre affirmera que la loi concernant cette activité «sera appliquée dans toute sa rigueur». En outre, selon les statistiques du ministère, durant l'année 2006, pas moins de 11 unités de production de sachets ont été fermées par arrêté du wali. Il y a eu 247 mises en demeure adressées à l'encontre des producteurs qui ne sont mis pas en conformité avec la réglementation en vigueur. Pour ce qui est du début de l'année 2007, deux autres unités ont été fermées et 28 mises en demeure ont été adressées aux producteurs. A travers cette opération, le ministre a affirmé que celle-ci représente un signe envers ceux qui ne se conforment pas à la loi. Evoquant la question des déchets spéciaux, entre autres, les déchets hospitaliers, alimentaires et industriels, le ministre affirmera que ces déchets «peuvent engendrer des pertes au pays estimées à 7,5 milliards de dollars, ce qui représente pour lui, 3.5 % du PIB national». Néanmoins, «l'application de la loi et la réglementation en vigueur ainsi que les facilitations fiscales peuvent faire baisser ces pertes», a-t-il rassuré de surcroît. D'autre part, selon lui, le créneau du recyclage des déchets en Algérie est un secteur pouvant générer à lui seul 350 milliards de centimes en termes de création d'emploi. Sur un autre registre, M. Rahmani a mis en relief le travail fait par l'entreprise Ecferal. «Nous encourageons ce genre d'entreprise qui fait des efforts pour incinérer des produits chimiques, des médicaments ou des produits liés aux soins hospitaliers», a souligné encore le ministre. L'Ecferal est une unité spécialisée dans la fabrication des chaudières industrielles et des chauffages centraux ainsi que des incinérateurs. Selon ses responsables, une soixantaine d'incinérateurs ont été commercialisés et 23 résidences universitaires ont été équipées de chaudières industrielles. Pour l'opération elle-même, il faut dire de l'avis d'un technicien travaillant à l'entreprise qu'une fois les déchets incinérés, «il n y a aucun risque de pollution, à l'exemple de l'oxyde de soufre qui ne dépasse pas 300 Mg au m3». Des milliers de tonnesde déchets spéciaux l En marge de l'opération, le P-DG de l'unité Eceferal, Abdelli Boudjema, nous a indiqué que l'entreprise a été sollicitée pour l'incinération de 500 containers de produits alimentaires et médicamenteux périmés stockés et 480 tonnes de médicaments et produis alimentaires périmés à l'unité de Saïdal de Médéa. Dans le même sens, il ajoutera que le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a lancé un avis d'appel d'offres pour l'incinération de 15 000 tonnes de médicaments périmés. «Nous voulons prendre en charge cette opération», tient-il à souligner, affichant son souhait d'avoir ce marché avec un partenaire étranger.