La réhabilitation de ces tribunaux, destinés à lutter contre les infractions du Code de la route, cause des accidents qui ne cessent de faire des victimes quotidiennement, est à l'étude. Les chauffards sont avertis… Les ministères des Transports et de la Justice songent à pénaliser les infractions au Code de la route. Dans ce sens, il est question de réhabiliter les tribunaux spéciaux pour mieux lutter contre les accidents de la circulation qui ont occasionné la mort de 3 477 personnes durant les 10 premiers mois de l'année en cours contre 3 086 l'année dernière durant la même période, soit une augmentation de 12 %. «L'idée est en train de mûrir», a déclaré ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale Salem Salhi, directeur des transports urbains et de la circulation routière au ministère des Transports. «Nous pensons à durcir le Code de la route en intégrant ces tribunaux spéciaux», ajoutera-t-il. «Néanmoins, précisera-t-il, nous attendons les résultats de l'étude portant sur les causes des accidents de la circulation» pour prendre les dispositions adéquates. Cette étude menée actuellement par le Centre national de prévention et de sécurité routière permettra également de faire un diagnostic du contrôle technique automobile, du contrôle de conformité de l'automobile et de la pièce de rechange et d'avoir une idée approfondie sur les conditions d'octroi du permis de conduire, selon ce responsable du ministère des Transports qui, dans le même ordre d'idées, fera savoir que dans le cadre de la lutte contre la pièce de rechange contrefaite, des laboratoires spécialisés seront mis en place. Le contrôle «d'échantillonnage des différentes pièces de rechange» sera leur principale mission, précisera-t-il. Selon lui, le système de contrôle aux frontières n'est pas mis en cause : «Il faut revoir le dispositif de contrôle de la pièce de conformité en prenant en considération l'avis des laboratoires spécialisés.» A la question de savoir si les véhicules de plus de 20 ans qui représentent un peu plus de 50 % du parc automobile national seront retirés de la circulation, le directeur des transports urbains et de la circulation routière au ministère des Transports répondra en affirmant qu'il appartient au contrôle technique d'en décider. «On ne prend pas en considération l'âge du véhicule, si celui-ci est conforme aux normes, il peut circuler, et s'il ne l'est pas, il ne peut pas circuler», dira-t-il à ce propos.