Mesure Si ce projet, qui sera soumis à l?APN d?ici à un mois, est adopté, tout contrevenant s?exposera à un retrait systématique de son permis. «Le CHU de Bab El-Oued reçoit près de mille victimes de la route, à lui seul, chaque année», a souligné le Dr Laïdli, chef du service de la médecine légale de cet hôpital, lors de la journée scientifique organisée, hier, à l?occasion de la Journée mondiale de la santé à la salle Ibn-Khaldoun, par la direction de la santé et de la population de la wilaya d?Alger, en coordination avec le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, ayant pour thème «L?accident de la route n?est pas une fatalité». Pratiquement tous les organismes publics concernés directement par la question étaient représentés : le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, le ministère des Transports, la Gendarmerie nationale, la Protection civile ainsi que des victimes d?accidents de la circulation venues apporter leurs témoignages. Avec 43 227 accidents de la circulation ayant causé 4 343 décès et 63 699 blessés graves en 2003, l?Algérie est classée parmi les pays où l?insécurité routière est la plus élevée au monde bien que son parc auto ne soit pas important au point de créer une telle hécatombe. A cet effet, une stratégie de prévention et une législation sévère à l?encontre de toute infraction sont plus que nécessaires sachant que 87,20% des accidents de la route sont dus au non-respect du Code de la route. Pour ce faire, un projet de loi sera soumis au vote à l?APN d?ici à un mois. En vertu de ce projet, s?il est adopté, il sera procédé au retrait systématique du permis à tout contrevenant qui ne pourrait alors le récupérer qu?après payement d?une amende. Ceux qui ont élaboré ce projet ont demandé la création d?un tribunal spécifique qui traitera seulement des infractions au Code de la route. Des intervenants ont, par ailleurs, mis l?accent sur la nécessité d?initier les écoliers au Code de la route, car «l?absence de la culture de la route est l?une des causes d?accidents. Il faut alors éduquer la jeune génération pour la protéger et la responsabiliser à l?avenir». Les services de la Gendarmerie nationale se sont, en outre, dotés d?un équipement moderne qui leur permettra de mieux contrôler la circulation routière. Le ministère des Transports, quant à lui, renforcera la lutte contre l?insécurité à travers «l?instauration d?un contrôle technique périodique qui permettra d?établir un diagnostic précis de l?état du véhicule et qui l?autorisera à circuler».