Phénomène n La recrudescence de la violence dans les stades européens a de quoi inquiéter. Cette semaine, plusieurs cas ont été enregistrés notamment en Italie et en France. Trois supporters de l'Atalanta Bergame ont été blessés, dont un gravement après avoir été poignardé, au cours de bagarres qui ont eu lieu, hier, samedi, avant le match AS Rome-Atalanta du championnat d'Italie de football, selon l'agence italienne Ansa. Les incidents se sont produits hors du stade romain, une heure environ avant le coup d'envoi. Toutefois, à la suite de ces incidents, trois blessés ont été relevés dans les rangs des supporters lombards. L'un d'entre eux, poignardé, était dans un état grave et a été transporté d'urgence dans un hôpital de la capitale italienne. La veille, 4 tifosi ont été arrêtés et 15 autres ont été blessés, des bâtons en bois, des barres de fer, des matraques, des gros pétards et un couteau à cran d'arrêt ont été saisis lors des affrontements entre supporters de la Juventus et forces de l'ordre, vendredi à Gênes (nord). Le plus gravement touché est un policier, victime d'une fracture à une main. L'arsenal saisi par la police a été trouvé à l'intérieur de trois cars transportant les supporters turinois. A la fin du match, les tifosi ont réussi à enfoncer une grille qui délimitait leur secteur et ont ensuite tenté d'en forcer une seconde qui les séparait de leurs homologues gênois. Cela a obligé carabiniers et policiers à charger afin d'empêcher que les supporters rivaux entrent en contact. A Naples, la rencontre entre Naples et Frosinone (1-1), hier, samedi, au stade San Paolo a été interrompue deux fois par l'arbitre en raison de pétards lancés par des supporters sur la pelouse. A deux reprises en seconde période, l'arbitre a arrêté le match, d'abord deux minutes puis, ensuite, six minutes. La France n'a pas été épargnée par ce phénomène. Le report du match Paris SG - Toulouse a déjà été interprété par beaucoup comme un aveu de faiblesse de la part des pouvoirs publics. C'est une victoire des supporters du PSG et leur position de force actuelle semble bien contradictoire avec les projets de maîtriser les accès aux tribunes. Le report de Paris SG - Toulouse, par crainte de violences des supporters, est une mesure jamais vue en France et est un fait rarissime sur la planète football.