Face à l'épuisement des énergies fossiles et à la lutte contre le réchauffement climatique, les constructeurs de voitures sont engagés dans une course pour imaginer le véhicule du futur, dont les vainqueurs à long terme restent incertains, soulignent des experts. «Il existe une course pour développer les véhicules du XXIe siècle, et je ne pense pas que quelqu'un sait qui va la gagner», explique un professeur à l'Université américaine de Berkeley. Ce spécialiste des ressources énergétiques estime que les biocarburants gagneront à court terme, «en raison de leur facilité d'utilisation», puisque ces produits de l'agriculture remplacent l'essence ou le gazole, ou peuvent y être mélangés. «Mais il n'est pas établi qu'ils gagnent sur le long terme, car ils posent deux problèmes cruciaux : seront-ils produits de manière durable, et quelle surface de terrains faudra-t-il leur abandonner ?» Concevoir les véhicules à plus long terme constitue une forte prise de risque pour les constructeurs. «Tous les investissements déjà effectués sont des paris sur la technologie qui va gagner» l'ère de l'après-pétrole, assure l'universitaire. Les plus grands groupes de la planète, comme General Motors et Toyota, n'ont d'ailleurs pas mis tous leurs œufs dans le même panier, puisqu'ils proposent déjà des véhicules «hybrides» essence-électricité, travaillent sur la technologie de la pile à hydrogène, sans oublier les voitures 100% électriques. Tant les voitures à hydrogène que les électriques posent un problème de coût et d'autonomie, notent les experts. Avantage de l'électricité sur l'hydrogène : l'investissement nécessaire ne concerne que la voiture, pas l'infrastructure, puisqu'une prise branchée sur le secteur suffit à recharger les batteries.