Résumé de la 14e partie n Frida suit Diego aux Etats-Unis où on lui commande des œuvres. Mais Diego est rappelé au Mexique et Frida se retire dans la maison de Coyoacan. Elle se remet à la peinture mais elle reçoit aussi chez elle, ses parents, ses amis, des artistes également. C'est ainsi qu'elle hébergera le cinéaste soviétique Eisenstein, auteur du fameux Cuirassé Potemkine. Elle serait bien restée chez elle, mais Diego a envie de retourner aux Etats-Unis où on le sollicite pour d'autres œuvres. — Nous partons, lui dit-il Les revoilà de nouveau aux Etats-Unis, cette fois-ci pour New York, la grande métropole. Diego est devenu célèbre en Amérique et l'exposition qu'il organise au Musée d'art moderne attire la foule et les éloges des critiques. C'est la gloire, mais aussi la fortune : à Detroit, il reçoit vingt-cinq mille dollars pour un panneau mural magnifiant l'industrie américaine... On l'invite partout. Si Frida est, au départ enthousiasmée, elle finit par se lasser. — Tu t'ennuies ? demande Diego qui, lui, est plein d'enthousiasme — Oui, dit-elle — Tu pourrais peindre ! — Je ne peux pas, avec tous ces gens, ces réceptions... Et, d'une voix suppliante, elle conclut : — S'il te plaît, retournons à Mexico ! Diego promet mais il doit encore rester un temps aux Etats-Unis. Il y va de sa carrière ! — La notoriété que tu as au Mexique ne te suffit-elle pas ? — Non, dit-il, nous devons rester encore quelque temps ! Elle est de nouveau enceinte. Elle l'annonce à Diego qui accueille par un large sourire la nouvelle. — Tu vois, lui dit-il, les choses s'arrangent ! — Je voudrais tant garder ce bébé ! — Ne te fatigue pas, ne te fais pas de mouron, et tu garderas ton bébé ! Dans les réceptions auxquelles Diego l'oblige à participer, elle se sent l'objet de la curiosité malveillante des relations et des admirateurs de son époux. Comment, se demande-t-on, ce bout de femme peut-elle être l'épouse du grand Rivera ? Frida supporte de plus en plus mal les sarcasmes et les allusions. Un jour, c'est Henry Ford, le magnat de l'automobile qui l'attaque, il lui dit même des choses désagréables, mais Frida lui répond sur le même ton. Le magnat recule et, fair-play, reconnaît qu'elle lui est supérieure. — Je vous ai mal jugée, s'excuse-t-il. Et pour la remercier, il lui offre une magnifique voiture. Mais Frida, elle, ne pense plus qu'à une chose : retourner le plus vite possible au Mexique. Au Mexique où sont ses parents, ses amis, ses racines... (à suivre...)