Résumé de la 17e partie n Pour œuvre subversive, Rockefeller annule le projet de fresque que Diego Rivera devait réaliser pour son centre d'affaires, à New York. Le couple retourne au Mexique, à la maison bleue de Coyoacan que Frida aime par-dessus tout. «Je ne me sens bien qu'ici», confie-t-elle à Diego, ravi de la voir heureuse, pour la première fois depuis longtemps. Elle ajoute : «Ici, je peux peindre et m'occuper de mes animaux ! Ici, je suis chez moi, ce n'est pas comme à New York...» Elle a, en effet, réservé une partie du bâtiment à ses nombreux chiens, chats, singes et perroquets qui forment une sorte de zoo familier. Cependant, Diego, aigri par son expérience américaine, n'est pas toujours de bonne humeur. Il se dispute de plus en plus avec Frida à qui il reproche de ne pas le comprendre. «Et toi, répond-elle, sans hésiter, est-ce que tu cherches à me comprendre ? — J'ai besoin de calme pour travailler ! — Moi aussi», dit-elle. Elle s'est remise à la peinture et travaille même avec acharnement. Diego n'est pas le seul à avoir du talent, son travail, pense-t-elle, vaut le sien, même s'il est plus célèbre et plus sollicité qu'elle. Cependant, ses douleurs, séquelles du grave accident qu'elle a eu dans son adolescence, la reprennent et la tiennent pendant de longues heures dans une sorte de hallucination. Mais elle trouve à chaque fois le courage de surmonter ses souffrances. Un jour, sa sœur cadette Cristina, pour laquelle elle a une grande affection, vient la voir avec ses enfants. «Comme c'est beau et comme c'est grand chez toi, lui dit-elle. Ce n'est pas comme chez moi où je suis à l'étroit ! — Pourquoi ne restes-tu pas ici ?» La jeune femme hésite : «Ton mari le voudrait-il ? Toi-même, ne te sentirais-tu pas gênée ? — Pas du tout, cela me fera plaisir et, je pense, à Diego aussi !» On consulte quand même Diego qui approuve la proposition de Frida. «Les enfants mettront de l'ambiance», dit-il. Frida sait combien Diego aime les enfants et combien il voudrait en avoir. Elle est donc triste et sa sœur s'en aperçoit. «Ne sois pas désolée, lui dit-elle, toi aussi, tu auras des enfants ! — Je n'arrive pas à mener mes grossesses à terme, c'est sans doute une conséquence de mon accident... — Je suis sûr que la prochaine grossesse sera la bonne», dit Cristina. Et elle serre affectueusement sa sœur dans ses bras. (à suivre...)