Première n Au lendemain de son arrivée à Alger, InfoSoir est allé à la rencontre de l'Italien Enrico Fabbro. Le nouvel entraîneur du Mouloudia d'Alger qui débarque dans un club en pleine crise d'instabilité et de résultats. Avec sa tête de jeune premier, son costume bien coupé à la dernière mode italienne et son beau regard, Enrico Fabbro, ce natif du sud et Romain d'adoption, risque de faire des ravages chez la gent féminine. Mais lui, c'est l'équipe du Mouloudia qu'il veut remettre sur le chemin de la gagne et le cœur des Tifosi Vert et Rouge qu'il souhaite reconquérir. C'est en résumé, l'impression qu'il nous a laissée lors de notre rencontre à la salle des conférences de l'hôtel Sidi Noui de Chéraga où il loge en ce moment et où logeait son prédécesseur, François Bracci, sauf que l'Italien emménagera bientôt dans un nouvel appartement, tout comme Jacky Roche, le préparateur physique de l'équipe. De prime abord, Fabbro est sympa et accessible, mais pas trop bavard et cela se comprend puisqu'il vient à peine de tâter un terrain qu'il ne connaît pas vraiment, mais dont il devine les contours et le relief accidenté. Le langage du football est universel, mais son savoir-faire issu de l'école italienne ainsi que son expérience auprès de grands entraîneurs, tels que Sven Goran Eriksson, qui a coaché pendant plusieurs saisons la Lazio de Rome avant de passer à la sélection d'Angleterre, font qu'il ne débarque pas vraiment dans une planète méconnue. Le travail, la rigueur et le respect sont, pour lui, les clés de la réussite. La pression, c'est sa copine préférée, et l'ambiance des tribunes et l'amour des Tifosi sont plus qu'un stimulant, une source de motivation et de surpassement de soi par respect aux supporters. Toutefois, ce sont les bons résultats qui font qu'un entraîneur est bon et d'un haut niveau, qui laisse des traces de son passage, un héritage dans le club où il se trouve. Et cela, Fabbro en est conscient, lui qui s'est engagé pour un contrat de six mois, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la saison (moyennant, selon nos sources, 8 000 euros/mois) et avec l'objectif de jouer sur les trois fronts : se relancer en championnat en rattrapant le retard qui le sépare de l'Entente de Sétif, le leader, conserver le titre de Coupe d'Algérie, gagné la saison dernière, et aller le plus loin possible en coupe de la CAF. Sur un plan purement technique, Fabbro ne veut pas prendre le risque de changer son staff puisqu'il s'est engagé à préserver le trio Meguellati-Roche-Harb et prendra le temps nécessaire pour bien évaluer et apprécier le groupe qu'il a entre les mains, même s'il n'a pas caché son intention, en accord avec la direction du club, de dégraisser l'effectif (au nombre de 28 joueurs) qu'il juge d'ores et déjà pléthorique. Le nouveau coach italien, qui aurait pu atterrir l'été dernier au MCA, a son idée sur ses nouveaux joueurs, qu'il juge bons pour la plupart, mais très diminués sur le plan physique où un travail combiné dans ce sens avec un travail technico-tactique est prévu dans les tout prochains jours, notamment durant la dizaine de jours de trêve prévue au mois de janvier. A ce titre justement, la direction du Doyen a entrepris les démarches nécessaires auprès de la LNF afin d'éviter à l'équipe de jouer ses trois matchs en retard (OMR, ESS et NAHD) durant cette période. Enfin, l'emploi du temps chargé de Fabbro, qui devait rejoindre sa nouvelle équipe mise au vert à la veille de son match contre le CA Bordj Bou-Arréridj, nous a forcés de reporter d'autres interrogations à une prochaine rencontre. En attendant, Fabbro enfilera son habit d'entraîneur dès cet après-midi au stade du 5-Juillet où il compte sur le sens technique de ses joueurs et sur la chance pour entamer son aventure mouloudéenne avec une victoire. Arrivedecci !