La tradition musulmane voit dans le chien un homme vil et stupide à cause du verset coranique qui prend cet animal comme exemple pour illustrer l'instabilité et les tourments de l'incrédule : «L'exemple (de l'incrédule) est celui du chien : si tu le charges, il halète, si tu le laisses en paix, il halète encore.» (Sourate 7, Verset 176). Le symbolisme négatif est renforcé par le comportement du chien, notamment quand on le voit aboyant avec hostilité, enchaîné et tentant de rompre ses chaînes. En revanche, les interprètes conviennent que si l'animal a un comportement amical, s'il défend son maître ou garde une maison ou un lieu contre des voleurs ou des assaillants, son symbolisme est positif. Il représente alors un ami ou une personne bienveillante qui veille sur le rêveur et l'aide dans la vie. Mais le symbolisme du chien est beaucoup plus négatif que positif dans l'oniromancie musulmane. Les interprètes disent que celui qui se voit poursuivi par un chien court un grave danger qui peut l'atteindre ou auquel, s'il sort indemne de la poursuite, échapper. Si le chien le mord ou le roule sur le sol, il subira des dommages corporels ou financiers dont la gravité dépendra des blessures infligées dans le rêve. Le chien représente en général un ennemi cruel qui cherche à faire du mal. Les hurlements du chien annoncent une épidémie, une épizootie, une guerre meurtrière ou une invasion étrangère. Dans les rêves toujours, l'aboiement du chien est interprété comme le cri des réprouvés. On dit aussi que celui qui entend un chien aboyer éprouvera des remords pour une mauvaise action qu'il a commise, notamment une injustice.