Bien qu'il soit l'un des meilleurs amis de l'homme, le chien n'a pas bonne presse dans le monde maghrébin où il représente la vilenie et l'indignité. On sait que dans de nombreuses cultures anciennes, le chien est un animal psychopompe, c'est-à-dire chargé d'accompagner les morts dans leur voyage vers l'au-delà. Cela explique, dans de nombreux pays, la présence d'ossements de chiens dans les tombes. L'animal, dont on reconnaît le rôle de guide, était, cependant, redouté, parce qu'il rappelait la mort. On ignore si, chez les berbères, le chien a joué ce rôle. Dans l'islam, les aboiements du chien sont un mauvais présage, parce que, suivant un hadith, il signale le passage d'un génie. A l'inverse, le chant du coq, indique le passage d'un ange. On connaît aussi le hadith du Prophète caractérisant le donneur revenant sur sa parole : «il est comme un chien qui revient sur ses vomissures et les mange.» Dans un autre hadith, il est dit que les anges n'entrent pas dans la maison où se trouve un chien. Dans la tradition musulmane, les chiens ne peuvent être affectés qu'à deux tâches : la chasse et le gardiennage. Cependant, comme pour les autres animaux, il est interdit de le tuer inutilement ou de le faire souffrir.