L'insuffisance des médecins spécialistes, leur mauvaise répartition sur les structures sanitaires ainsi que le manque d'équipement constituent les principaux obstacles de cette spécialité. Cependant notre pays enregistre un taux de cécité moins élevé que ceux enregistrés dans le reste du tiers-monde, avec 62 000 non-voyants et près de 165 000 malvoyants. «Avec deux cas de cécité pour 1 000 habitants, l'Algérie vient juste après les pays développés qui enregistrent un cas de cécité pour chaque 1 000 habitants, tandis que les Pays en voie de développement (PVD) recensent de 4 à 10 cas de cécité pour 1 000 habitants», a souligné, jeudi, le professeur Amar Ailem, président de la Société algérienne d'ophtalmologie, à l'occasion du 23e Congrès organisé à l'hôtel El-Aurassi. Pour lui, ce taux est expliqué, dans une grande mesure, par la formation continue et la prise en charge des malades par les spécialistes, dont le nombre global est estimé à 1 100 ophtalmologues répartis sur les structures sanitaires du pays. Concernant les maladies de la rétine et du glaucome à l'origine de 80 % des cas de cécité en Algérie et dans le monde, le conférencier a affirmé que «cette affection est maîtrisée en Algérie», d'autant que «le malade n'attend que deux à quatre semaines, avant d'être opéré». Quant au glaucome, maladie qui atteint généralement les personnes âgées entre 40 et 45 ans, le Pr Ailem a plaidé pour «un dépistage précoce de la maladie auprès de cette catégorie, avant d'atteindre le stade final de la cécité». Evoquant la greffe de la cornée, le Pr Ailem a estimé que la solution de ce problème, dont la liste d'attente des demandeurs s'élève à 1 500 patients, réside dans le consentement des familles à autoriser le prélèvement de cet organe sur les dépouilles des leurs. Toutefois, le conférencier a évoqué la mauvaise répartition des ophtalmologues sur les structures sanitaires, appelant ainsi les responsables du secteur à promouvoir la formation et à motiver ces spécialistes d'exercer dans les régions enclavées du pays. L'insuffisance des équipements constitue également un obstacle majeur qui entrave le travail des spécialistes. Intervenant à la fin de la session matinale du congrès, Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement, a promis l'équipement, avant la fin 2007, de l'ensemble des services d'ophtalmologie en matériel nécessaire afin de permettre aux spécialistes de prendre en charge les besoins des citoyens dans ce volet important de la santé. Le déficit enregistré au niveau des spécialistes sera comblé à travers l'élargissement de la formation dans le cadre d'une collaboration entre les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé publique, a-t-il ajouté, non sans rendre un vibrant hommage aux spécialistes qui ont préféré continuer à exercer en Algérie en dépit des multiples appels qu'ils ont reçus de la part des instituts et hôpitaux étrangers. A. H. l L'insuffisance des médecins spécialistes, leur mauvaise répartition sur les structures sanitaires ainsi que le manque d'équipement constituent les principaux obstacles de cette spécialité. Cependant notre pays enregistre un taux de cécité moins élevé que ceux enregistrés dans le reste du tiers-monde, avec 62 000 non-voyants et près de 165 000 malvoyants. «Avec deux cas de cécité pour 1 000 habitants, l'Algérie vient juste après les pays développés qui enregistrent un cas de cécité pour chaque 1 000 habitants, tandis que les Pays en voie de développement (PVD) recensent de 4 à 10 cas de cécité pour 1 000 habitants», a souligné, jeudi, le professeur Amar Ailem, président de la Société algérienne d'ophtalmologie, à l'occasion du 23e Congrès organisé à l'hôtel El-Aurassi. Pour lui, ce taux est expliqué, dans une grande mesure, par la formation continue et la prise en charge des malades par les spécialistes, dont le nombre global est estimé à 1 100 ophtalmologues répartis sur les structures sanitaires du pays. Concernant les maladies de la rétine et du glaucome à l'origine de 80 % des cas de cécité en Algérie et dans le monde, le conférencier a affirmé que «cette affection est maîtrisée en Algérie», d'autant que «le malade n'attend que deux à quatre semaines, avant d'être opéré». Quant au glaucome, maladie qui atteint généralement les personnes âgées entre 40 et 45 ans, le Pr Ailem a plaidé pour «un dépistage précoce de la maladie auprès de cette catégorie, avant d'atteindre le stade final de la cécité». Evoquant la greffe de la cornée, le Pr Ailem a estimé que la solution de ce problème, dont la liste d'attente des demandeurs s'élève à 1 500 patients, réside dans le consentement des familles à autoriser le prélèvement de cet organe sur les dépouilles des leurs. Toutefois, le conférencier a évoqué la mauvaise répartition des ophtalmologues sur les structures sanitaires, appelant ainsi les responsables du secteur à promouvoir la formation et à motiver ces spécialistes d'exercer dans les régions enclavées du pays. L'insuffisance des équipements constitue également un obstacle majeur qui entrave le travail des spécialistes. Intervenant à la fin de la session matinale du congrès, Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement, a promis l'équipement, avant la fin 2007, de l'ensemble des services d'ophtalmologie en matériel nécessaire afin de permettre aux spécialistes de prendre en charge les besoins des citoyens dans ce volet important de la santé. Le déficit enregistré au niveau des spécialistes sera comblé à travers l'élargissement de la formation dans le cadre d'une collaboration entre les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé publique, a-t-il ajouté, non sans rendre un vibrant hommage aux spécialistes qui ont préféré continuer à exercer en Algérie en dépit des multiples appels qu'ils ont reçus de la part des instituts et hôpitaux étrangers.