Rejet n L'université de la ville des Genêts se mobilise contre le système Licence-mastère-doctorat (LMD) et demande son retrait. La Coordination locale des étudiants (CLE) de Tizi Ouzou remonte au créneau pour dénoncer la situation socio-pédagogique au sein de l'université et demander le retrait du système LMD. A propos de ce dernier et pour appuyer sa demande de suspension du système, la coordination locale a entamé une série de conférences-débats animées par des enseignants qui ont pris position contre le LMD. Conférences qui devaient se clôturer, hier, samedi, par une table ronde qui s'est tenue au niveau de l'auditorium de Hasnaoua sur le thème «LMD, les véritables enjeux». Par ailleurs, deux rassemblements de sensibilisation sont programmés pour aujourd'hui ; le premier au niveau du campus Hasnaoua I, le second à Hasnaoua II (Bastos). Et pour terminer toute une semaine de protestation, une marche est envisagée pour demain lundi. Les étudiants iront de l'université vers le siège de la wilaya pour demander «le retrait du système LMD, la venue du ministre de l'Enseignement supérieur et du DG de l'Onou, une meilleure prise en charge pédagogique et sociale de l'étudiant...» entre autres revendications. Dans une déclaration rendue publique, la CLE relève que sur le plan pédagogique, l'université de Tizi Ouzou manque d'un encadrement de qualité (celui existant est «très limité») ce qui se répercute sur la qualité de la formation. Elle dénonce également la «carence énorme en matériel de laboratoire, l'insuffisance d'ouvrages au niveau des bibliothèques et de micro-ordinateurs, l'absence de l'Internet…». Au plan social, la CLE estime que «les cités universitaires sont invivables». En effet, les étudiants sont confrontés aux problèmes de transport, aux longues queues au niveau des restaurants universitaires, à la surcharge des chambres. Aussi, la CLE réitère sa revendication de l'année universitaire écoulée en demandant le départ de la responsable de la direction des œuvres universitaires de Hasnaoua. La marche de ce lundi sera appuyée par une grève générale.