Constat n Des aides conséquentes ont été dégagées pour aider les éleveurs et les agriculteurs. La production des viandes rouges estimée, dans la wilaya, à 91 973 quintaux, est menacée par la sécheresse et la diminution des pâturages. Ces quantités importantes de viande pourraient répondre aux besoins des habitants de trois wilayas de l'Ouest. Les éleveurs sont confrontés à la baisse de production d'aliments du bétail à travers la wilaya, où il est enregistré10 930 quintaux d'orge seulement, parallèlement à la baisse du couvert végétal atteignant actuellement 500 000 hectares. Naâma, une wilaya à vocation pastorale, compte sur un cheptel de plus de 800 000 têtes appartenant à 1 600 éleveurs. L'activité agricole vient en seconde position, eu égard aux potentialités animalières de cette région. Le faible rendement en matière de céréales enregistré à travers la wilaya ne peut, par ailleurs, couvrir les besoins des éleveurs en aliment, estimés actuellement à plus de 328 000 quintaux/mois. Des mesures portant mise en défens des pâturages ont été prises, depuis 1999, par les services de la DSA de la wilaya en vue de lutter contre la désertification et d'aider à la régénérescence du couvert végétal. La désertification a réduit les plantations alfatières à 75 000 ha. Dans ce cadre, les investissements, dégagés au titre du dispositif de la lutte contre la désertification, ont dépassé, entre les exercices 2000 et 2005, les 560 millions de dinars dans le cadre de programmes visant la mise en défens des pâturages, la disponibilité des points d'abreuvement de cheptels, la collecte des eaux superficielles et les plantations fourragères et arboricoles. Cependant, le taux de réussite de ces actions n'a atteint que 60%, ajouté aux autres retards enregistrés dans la mise en valeur agricole et au manque d'études visant à consacrer les aides aux éleveurs selon les spécificités socio-économiques des zones agropastorales. A noter également la faible participation des populations rurales dans cette dynamique visant à améliorer la sécurité alimentaire en renonçant aux activités d'élevage et recherchant d'autres sources de survie. Pour faire face à ces retards causés, également, par l'obtention par d'indus bénéficiaires de soutien agricole, des mesures ont été prises pour «écarter ces opportunistes» au nombre de 1 369, en plus de l'assainissement permanent des listes de bénéficiaires. L'équipement en énergie électrique, la mobilisation des ressources hydriques, la préservation des ressources naturelles, la formation des éleveurs constituent autant d'efforts à consentir, en parallèle, par les services agricoles pour atteindre les objectifs escomptés.