Dans les analyses modernes des rêves, le cheval représente la vitalité mais envisagée d'un point de vue négatif : c'est la force impétueuse qui, lâchée librement, est source de troubles et de destruction, c'est aussi l'élan créateur détourné de sa destination première et tourné tout entier vers la perversion. Le cheval qui jaillit au galop dans le rêve, ce sont les instincts qui s'affirment et que le cavalier, en croupe sur le coursier, fait siens. Celui qui se voit assailli par un troupeau de chevaux est en proie à des désirs indomptés : la fuite peut exprimer alors un désir d'échapper aux poussées instinctuelles, un sursaut du Moi, sursaut qui va permettre à l'individu d'établir un équilibre entre les pulsions et les réalités. Cependant, cette force incarnée par le cheval n'est pas toujours négative. Ainsi dans les rêves, le cheval ailé symbolise l'élévation spirituelle. Se voir chevauchant un tel coursier et monter dans le ciel exprime justement un désir d'élévation. La façon de se comporter avec les chevaux dans le rêve est révélatrice d'attitude dans la vie : en les aimant, on aime la force, l'élégance, les sentiments nobles comme la générosité, l'amitié, la loyauté et le courage. On aime aussi la discipline, l'ordre, tout en étant attaché à sa liberté. A l'inverse, si on n'aime pas les chevaux ou qu'on a peur d'eux, c'est signe qu'on manque de confiance en soi, qu'on est timide, voire effacé. Les amateurs de chevaux, disent encore les psychologues, ont une sexualité débordante, ceux qui les détestent ou ont peur d'eux, une sexualité terne.