Importance n Avec 41 602 commerçants inscrits au registre du commerce, la wilaya de Tizi Ouzou est classée en quatrième position après Alger, Sétif et Oran. En matière d'infrastructures commerciales, la wilaya de Tizi Ouzou dispose, depuis 2002, de deux marchés de fruits et légumes issus de la délocalisation du marché du boulevard Stiti. Une partie des mandataires a rejoint le site de Tala Athmane, dégagé par les autorités locales, tandis que la majorité d'entre eux s'est installée à Tadmaït. A ce jour, ce marché fonctionne dans l'illégalité car n'ayant pas été régularisé. Quant à celui de Tala Athmane, il se retrouve dans la même situation qu'auparavant, relève la direction du commerce, puisque sa gestion est caractérisée par une anarchie dans l'organisation et le fonctionnement. En effet, les carreaux pour les mandataires n'ont pas été réalisés, le commerce informel s'est développé et a proliféré au niveau du site ; à cela s'ajoute l'abandon dont il est l'objet à la suite d'un litige entre l'adjudicataire et l'APC de Tizi Ouzou. Les deux marchés de fruits et légumes sont donc livrés à eux-mêmes et échappent à tout contrôle, selon la direction du commerce, qui déclare que ses agents, même accompagnés des services de sécurité, ne peuvent intervenir au niveau des deux sites. Quant au marché de détail, il a été relevé la faiblesse des intervenants dans ce réseau. La wilaya ne compte, en effet, que trois marchés qui sont ceux et Tizi Ouzou, Azazga et Draâ Ben Khedda ; celui de Tizi Ouzou (fruits et légumes, habillement, chaussures et poissonnerie), situé sur la rue des frères Aimène, est très exigu et n'arrive plus à contenir les commerçants qui ont d'ailleurs préféré s'installer carrément sur le trottoir, tout au long de ladite rue, notamment à la suite de la concurrence de l'informel. Le marché couvert d'Azazga est, lui aussi, dépassé. Il s'agit de baraques qui ne réunissent pas les commodités nécessaires pour l'activité commerciale. Aujourd'hui, ce marché n'arrive plus à répondre à la demande de la population. Pour ce qui est du marché couvert et du centre commercial de Draâ Ben Khedda, ces deux infrastructures ne sont pas opérationnelles puisque l'attribution des stands n'a pu se faire en raison d'un problème lié à la sélection et au choix des bénéficiaires. Pour ce qui est des marchés hebdomadaires, la wilaya de Tizi Ouzou en compte 28 au total. Existant beaucoup plus dans les zones rurales, ces marchés sont une tradition préservée depuis des générations ; d'ailleurs, le nom de plusieurs localités de la wilaya est lié aux jours de la tenue de son marché hebdomadaire, à l'exemple de Souk Ethnine, Tizi N'tlata, Larbaâ Nath Ouacif… Ces marchés se tiennent généralement sur des places publiques et sur les trottoirs, comme c'est le cas pour ceux de Tizi Rached et de Ath Ouacif. L'absence d'espace adéquat pour cette activité est à l'origine de l'anarchie qui règne. De plus, il y a souvent un problème d'accès vu que le trottoir et une partie de la chaussée sont encombrés par les véhicules des marchands et leurs marchandises. La direction du commerce relève que les marchés hebdomadaires sont caractérisés par un mode de gestion aléatoire.