Constat n Faire profiter la population de la privatisation est le message clair de la BM qui considère que la transparence est la meilleure garantie pour une économie saine. Le directeur de la zone Maghreb de la Banque mondiale a révélé, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, que «les banques publiques coûtent cher au contribuable algérien». Une révélation fracassante qui tient compte d'une évaluation de l'institution financière sur le coût énorme en termes de détournements et de rachat des dettes bancaires par le Trésor. Autrement dit, l'Algérien paye, à travers taxes et impôts, la mauvaise gestion des banques publiques, qui s'est traduite, récemment, par l'ampleur des détournements des deniers de l'Etat. Aussi, pour Théodore Ahlers, la transparence est l'aspect central pour les privatisations des banques et notamment du CPA qui peut être un signal fort pour les investisseurs étrangers. Sur ce volet, il a particulièrement recommandé «de gagner la confiance de la population pour ce qui des privatisations». Il a ajouté que «la privatisation sera bénéfique pour une meilleure gestion des entreprises». Selon lui, «l'Algérie a fait beaucoup d'efforts, mais elle n'est pas allée au bout pour en tirer les bénéfices». C'est le constat que fait Théodore Ahlers sur la situation globale de l'économie algérienne. Il faut, selon lui, réformer l'administration, simplifier le système fiscal et rendre transparents les marchés publics. Au cours d'un point de presse, tenu hier, mercredi, le directeur de la zone Maghreb de la Banque mondiale a reconnu que «certains agents de l'administration ne connaissent pas le contenu de la réglementation. Il y a un vrai problème de formation et il faut donc former les gens.» Cette déclaration fait suite à un rapport sur la situation de la corruption et l'absence de transparence dans la passation des marchés publics en plus de la lourdeur administrative, du problème du foncier et de la complexité du système fiscal. «La simplification du système fiscal est une garantie contre la corruption de même que la réforme de l'administration publique constitue une mesure contre ce fléau», recommande Théodore Ahlers aux autorités publiques. Pour ce qui est des marchés publics, la recommandation prioritaire est de les rendre «simples et transparents» du fait que la procédure des appels d'offres n'est pas à l'abri des malversations d'autant que les règles du jeu sont faussées sur les contrats les plus juteux. A cet effet, le représentant de la BM a évoqué l'aide que va procurer son institution qui porte sur l'assistance technique, le consulting et la formation dans le cadre de la «stratégie de coopération pays». S'agissant des salaires, le représentant de la BM estime que «l'évolution future des salaires dépendra de l'évolution dans le secteur hors hydrocarbures».