La Banque mondiale travaille avec l'Etat algérien pour améliorer la qualité des dépenses publiques. M. Théodore Ahlers, directeur du département Maghreb à la Banque mondiale, estime que l'Algérie, dont la population a exprimé des besoins importants en services publics, doit s'assurer de l'efficacité de ses dépenses. “Cela implique une transparence totale et que l'évaluation des dépenses publiques soit liée aux résultats réalisés”, explique le représentant de la BM. Pour lui, les réformes engagées dans le secteur financier, qui vont du renforcement des capacités de supervision au sein de la Banque d'Algérie à la privatisation de certaines banques publiques, prouvent la volonté du gouvernement d'améliorer le système financier. La privatisation n'est, selon lui, pas une fin en soi, mais un moyen de créer des banques mieux gérées, performantes et qui offrent des biens et services de meilleure qualité et à des prix attractifs. Il faut de ce fait instaurer un climat de transparence durant tout le processus et choisir des mécanismes de privatisation les plus adaptés à chaque entreprise. La BM exhorte, a-t-il déclaré, le ministère des Finances à tenir informé le citoyen sur les allocations budgétaires et les dépenses publiques. “Un pas vient d'être franchi dans ce sens et un autre chemin reste à parcourir”, a-t-il indiqué. Cette transparence constitue en fait l'un des principes de la bonne gouvernance à laquelle aspire l'Algérie avec l'assistance de la BM. La contribution de celle-ci est d'apporter à notre pays l'expérience des autres pays et de poursuivre l'analyse et l'évaluation de toutes les actions menées dans les domaines économique, social, financier… La bonne gouvernance est, selon cet expert, liée à certains indicateurs tels que la stabilité politique (absence de violence dans le pays), les relations des pouvoirs publics avec les citoyens, l'efficacité des actions de l'administration et la qualité du régime réglementaire par rapport au climat des affaires et les investissements et la lutte contre la corruption. La bonne gouvernance pour M. Ahlers, c'est d'avoir la capacité de la mesurer et de l'analyser afin de l'améliorer davantage. Badreddine K.