Le fantôme de Diana est revenu hanter la famille royale d'Angleterre avec la publication annoncée d'un livre-sensation par l'ex-majordome de la princesse de Galles, dont les détails les plus intimes sont soigneusement distillés depuis une semaine par la presse tabloïde. Depuis le début de la publication lundi dans les colonnes du Daily Mirror des pages les plus accrocheuses du livre de Paul Burrell, la famille royale avait fait le dos rond. Mais face à cette déferlante d'anecdotes et de détails parfois sordides dont les quotidiens populaires ont fait leur miel, elle a dû se résigner à sortir de son mutisme, vendredi, via William et Harry. Accusant Paul Burrell d'une «trahison froide et manifeste», dans une déclaration d'une dureté sans précédent pour des communiqués royaux, les fils de Charles et Diana ont exprimé sans fard leur colère face à ce déballage médiatique. Multipliant les révélations sur les aventures amoureuses ou le mal de vivre de Diana, alors que son couple avec le prince Charles se délitait, le livre de Paul Burrell ne s'est pas cantonné aux indiscrétions intimes. En dévoilant une lettre écrite par la princesse dix mois à peine avant sa mort, en octobre 1996, cet ouvrage relance surtout la théorie du complot entourant l'accident de voiture dans lequel Diana et son compagnon d'alors, Dodi Al-Fayed, ont trouvé la mort à Paris, le 31 août 1997. Quelqu'un «planifie un accident sur ma voiture, une panne de freins, une blessure à la tête qui laisserait la voie libre à Charles pour se marier» avec Camilla Parker Bowles, aurait ainsi écrit la princesse de Galles, exprimant sa crainte d'être victime d'un attentat déguisé.