Alarme n L'intervention personnelle du Président de la République dans cette crise est plus que nécessaire, vu que les licences de la plupart d'entre eux vont expirer dans moins d'un an. Les élèves-aviateurs de la compagnie dissoute, Khalifa Airways, dont la formation a été accomplie à l'Académie royale d'aviation en Jordanie grâce au financement du ministère des Transports, se retrouvent, aujourd'hui, au chômage. Certains sont employés comme gardiens de nuit, d'autres ont été contraints d'«investir» dans le commerce informel. Sur les 208 élèves-pilotes, seule une soixantaine a pu décrocher un emploi dans le secteur. Ils sont donc 220 pilotes au chômage. Ces derniers ,organisés dans le cadre du Collectif des pilotes diplômés de l'Académie royale d'aviation de Jordanie (Cpdarag), interpellent, ainsi, les hautes autorités publiques à prendre en charge leurs doléances d'ordre socioprofessionnel . «A l'occasion de la cérémonie de la sortie de la première promotion ,en 2005, le chef du cabinet du ministère des Transports avait promis le recrutement de 122 pilotes par la compagnie publique Air Algérie, une autre partie par Air Expresse et Tassili Airlines, alors que le ministère de la Défense s'est également engagé à recruter certains de ces pilotes. Aujourd'hui,on constate que la compagnie publique n'a recruté que 50 pilotes et les autres parties en ont pris une dizaine» ,ont dénoncé, hier, les représentants de ces derniers, lors d'une conférence de presse. Ils s'interrogent sur leur sort et sur les raisons du non respect des engagements du ministre des Transports, alors que les hauts responsables du pays ne cessent de réitérer leur détermination à lutter contre le fléau de la fuite des cerveaux. Saidan Khelil, président du collectif, a rappelé qu'une centaine de pilotes avaient observé un sit-in devant le département de la tutelle le 4 septembre dernier. A défaut d'une réponse concrète et définitive, le chef du cabinet du ministère leur avait suggéré de les recevoir chaque week-end afin de les informer sur l'évolution de leur situation. Ayant perdu espoir quant à ces rencontres, les pilotes ont arrêté de se déplacer au siège du ministère au bout de la deuxième rencontre. «Notre interlocuteur a justifié le non respect de ces engagements par la situation financière fragile des compagnies ,alors qu'Air Algérie a recruté cinquante pilotes sans rendre public aucun avis de recrutement. Nous ignorons toujours les critères de sélection et les méthodes de ce recrutement clandestin», a ajouté le conférencier. Leur seul recours est le premier magistrat du pays qu'ils sollicitent afin d'intervenir personnellement dans cette crise et mettre un terme à leur calvaire.