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Le SOS des anciens élèves-pilotes de Khalifa
Ils sont plus de 200 au chômage
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2006

Sur 280 élèves aviateurs de Khalifa Airways, dont l'instruction a été complétée par le ministère des Transports, une cinquantaine uniquement a trouvé un emploi.
Les plus chanceux ont pu être embauchés comme stewards et hôtesses à la compagnie aérienne émiratie. Les autres sont soit au chômage, soit veilleurs de nuit. Ni leur formation supérieure ni leurs ambitions ne les prédestinaient à des lendemains aussi sombres. Pilotes, ils sont le produit d'un lourd investissement que les pouvoirs publics voient réduit en fumée sans lever le plus petit doigt. La formation de chacun d'eux a coûté 3 milliards de centimes. L'Etat a pris en charge une partie des dépenses (16 millions d'euros), sous forme d'une allocation consentie à l'Académie jordanienne d'aviation. L'infortune des pilotes a commencé après la liquidation de Khalifa Airways qui avait parrainé leur instruction à Oxford (au Royaume-Uni). 280 étudiants ayant quitté leur campus pour la grande aventure du ciel étaient ainsi abandonnés. Ne renonçant pas à leur rêve, ils ont entrepris d'écrire au président de la République qui a aussitôt répondu à leur appel de détresse. En 2003, ils s'envolaient vers Amman pour compléter leur formation (d'une durée de 26 mois). Le chef de l'Etat suivait de près l'évolution de leur scolarité et avait dépêché auprès d'eux son directeur de cabinet. À la fin du cursus, Nouredine Tarbag, chef de cabinet du département des Transports, s'est déplacé au siège de l'académie pour assister à la cérémonie de sortie de promotion. Dans son allocution, le représentant de Mohamed Maghlaoui avait multiplié les promesses de recrutement. “Les autorités ne se contentent pas de vous former, mais elles s'engagent à vous trouver des emplois”, assurait-il alors. Les engagements étaient sans équivoque. 122 diplômés de la première promotion devaient être placés chez Air Algérie (la compagnie nationale n'en a recruté qu'une cinquantaine). Leurs camarades de la 2e promotion étaient destinés à Tassili Airlines et ceux de la 3e vague à Air Express (un seul sera finalement pris). Même le ministère de la Défense avait promis de recevoir une partie des jeunes pilotes. Des compagnies arabes également en auraient exprimé l'intention. Mais il n'en fut rien. Au cours d'une conférence de presse tenue hier à Alger, des représentants des pilotes ont exprimé leur désarroi. L'unique preuve des promesses des pouvoirs publics est une vidéo amateur de la cérémonie de sortie de promo où M. Tarbag avait soutenu que “le ministère des Transports est à côté” des diplômés. “Sans doute, cette situation le dépasse”, croit savoir Saidan Khalil, principal représentant des pilotes. Le 4 septembre dernier, une centaine observait un sit-in devant le département de tutelle. Une délégation était reçue par le chef de cabinet qui, en l'absence de réponse, avait suggéré de la recevoir chaque semaine pour la tenir informée de l'évolution de la situation. Ne décelant aucune lueur d'espoir, M. Saidan et ses camarades ont arrêté de se rendre au ministère au bout de la seconde rencontre. De son côté, M. Tarbag a justifié les promesses non tenues par la situation financière chancelante des compagnies. Pourtant, Air Algérie a bel et bien embauché une cinquantaine. “Nous ignorons tout des critères de sélection. Aucun avis de recrutement n'a été rendu public”, dénoncent les représentants des pilotes. Démontant l'argument relatif à la mauvaise santé des compagnies, ils révèlent que Air Express a préféré faire appel à des aviateurs sud-africains sous-qualifiés. Auprès des compagnies arabes, les placements sont rares. Les entreprises qataries et jordaniennes ont recruté chacune un pilote. Star Aviation, une entreprise privée du Golfe, a fait exception en embauchant 14 d' entre eux. La compagnie émiratie qui organisait à Alger dernièrement un concours pour le recrutement de stewards et d'hôtesses de l'air a été surprise de constater que la plupart des candidats sont ces jeunes pilotes auxquels le pavillon national a fermé ses portes. Désormais, leur seul recours est le président de la République. S'étant déjà montré attentif à leur détresse, il ne manquera certainement pas de les aider une nouvelle fois. “Lui qui dénonce régulièrement la fuite des cerveaux ne peut pas accepter le sort qui est le nôtre”, commente un des pilotes. Le temps presse, car contrairement à tout autre diplôme universitaire, la licence de pilote a une durée de vie de cinq ans.
Samia Lokmane


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