Le taureau est un autre symbole qui est loin, lui, de représenter la tranquillité. Aussi loin que l'on remonte dans les mythologies, le taureau est associé à la puissance de travail ainsi qu'à la force impulsive, ce qui en fait un animal dangereux. On se rappelle la légende grecque à l'origine du signe zodiacal du Taureau : Zeus, le père des dieux, s'étant épris d'Europe, la fille d'Agénor, le roi de Phénicie, a pris l'apparence d'un beau taureau blanc et s'est présenté à la jeune fille au bord de la plage où elle avait l'habitude de se baigner. Elle est venue vers lui pour le caresser, puis, gagnée par sa douceur, est montée sur son dos, Zeus l'a aussitôt enlevée, l'emmenant dans l'île de Crète où, prenant une forme humaine, il s'est uni à elle. C'est pour immortaliser son amour pour Europe que Zeus a placé dans le ciel le signe du Taureau. Dans le Rig Véda, le livre des anciens Védas de l'Inde, le taureau est représenté sous la forme d'un être féroce et mugissant qui, de sa semence, fertilise la terre tout entière. Les Egyptiens lui rendaient un culte et les Hébreux, en dépit de l'interdiction de la Thora, les ont imités : on se rappelle que Moïse, revenant du mont Sinaï, a brisé leur idole, mais on sait que le culte du taureau a subsisté longtemps chez eux. Dans le Maghreb antique, on rendait également un culte au dieu-taureau, appelé ici Gurzil. Au moment d'engager le combat, les Berbères lâchaient sur l'ennemi un taureau furieux, représentant leur dieu, qui semait ainsi la terreur dans le camp adverse.