Interrogation n En choisissant de libérer ces trois joueurs, la formation kabyle risque de se brûler lors de la seconde moitié de la saison. Le club du Djurdjura s'apprête, dès le mois de janvier prochain (26, 27 ou 28), à entamer sa campagne africaine dans la plus prestigieuse des compétitions, soit la MTN-CAF champions league. Une entrée en matière qui l'opposera au FC Os Balantas, représentant de Guinée-Bissau, dont le match aller est prévu à Tizi Ouzou au cas où le stade du 1er-Novembre serait doté d'une nouvelle pelouse synthétique de troisième génération d'ici à là. Le départ de ces trois éléments fait rappeler la situation vécue l'été dernier où les Canaris ont vu partir plusieurs de leurs cadres sous d'autres cieux, comme Raho, Habri, Berguiga (meilleur buteur du championnat pour la seconde saison consécutive) et Zazou, ce qui a compromis en grande partie le parcours du club en Ligue des champions. En effet, avec l'expérience de ses quatre joueurs, la JSK aurait pu avoir une autre allure face à des adversaires comme le Ahly du Caire ou le CS Sfax, les deux animateurs de la finale. Si le transfert de Omar Daoud sous forme de prêt pour une durée de six mois au club libyen d'Al-Ahly de Tripoli peut s'expliquer par l'apport financier conséquent (on parle de 25 millions de dinars) qu'il peut engendrer, le risque de perdre ce joueur pour la compétition continentale est, lui, inévitable. L'équation est simple : si la JSK va en phase des poules et si Daoud est de retour, il ne pourra pas prendre part à la suite de l'épreuve, compte tenu des règlements de la CAF qui n'autorisent qu'une seule licence africaine au titre de la même année. Ce qui explique le forcing des dirigeants kabyles à recruter le défenseur de l'OMR El-Annasser, Amine Aksas. Par ailleurs, des joueurs comme Gaouaoui, qui jouit du statut du gardien numéro 1 en équipe nationale, et Boudjakdji peuvent rendre encore d'énormes services vu l'expérience inestimable qu'ils capitalisent, notamment en coupes africaines. C'est dire tout le risque que prend la direction de la JSK qui n'a recruté officiellement que Bengorine le latéral gauche de l'ASM Oran, en attendant l'Olympien Aksas et un attaquant Malien du Djoliba de Bamako. Au chapitre des bonnes nouvelles en revanche, nous apprenons que le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a donné son feu vert à la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) de Tizi Ouzou de lancer les travaux de mise en place d'une nouvelle pelouse synthétique de troisième ou quatrième génération au stade du 1er-Novembre. Cette opération devrait être entamée juste après l'Aïd El-Kebir et durera près d'un mois. Du coup, non seulement ce nouveau revêtement mettra fin au danger que représentait l'ancien couvert en tartan, mais il permettra aussi aux coéquipiers de Yacef de recevoir leurs adversaires tout au long de la compétition sans être obligés de faire le déplacement sur Alger. Cela est possible du fait des règlements de la FIFA, et donc de la CAF, qui autorisent désormais les rencontres officielles sur des terrains en gazon synthétique de troisième ou quatrième génération. Cela fera également patienter les férus des Canaris, en attendant la construction du nouveau stade de Tizi Ouzou.