Résumé de la 2e partie n Fadhéla est prise à partie par ses enfants qui lui reprochent de provoquer sans raison leur père. Elle leur répond qu'elle ne peut plus le supporter. Quelques jours après, alors que Mohamed arrive à l'entreprise, il aperçoit Souad en compagnie d'un jeune homme. Il est plutôt élégant et paraît assez bel homme. Il ne lui parle pas mais dès qu'elle arrive au bureau, il lui demande qui c'était. — C'est Salah, mon cousin ! — Tu veux dire ton fiancé ? — Oui. Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'elle a dit «oui». — Il voulait savoir où je travaillais, dit la jeune femme. — Il ne le savait pas ? — Non. Elle se tait un moment. — Dorénavant, il va falloir s'attendre à ses intrusions... Il pourrait même monter au bureau ! — Les gardiens ne le laisseraient pas, je donnerai des instructions ! Elle soupire. — A quoi bon, puisque dorénavant il m'attendra devant l'entreprise ? Mohamed tire une chaise et se met face à elle. — Ecoute-moi, Souad, tu n'es pas obligée de rester avec cet homme avec qui, apparemment, rien ne te lie ! — C'est mon cousin ! — Tu me l'as dit... Mais les liens de sang ne donnent pas le droit de tyranniser ses proches ! La jeune femme secoue la tête. — Tu connais l'histoire ? — Oui, le chantage que ton oncle exerce sur ton frère : tu n'épouses pas son fils et il enlève à ton frère sa fille, qui est sa femme... Tu sais comment cela s'appelle ? — Non, avoue la jeune femme — De l'échange d'êtres humains, du troc, je dirais même de l'esclavage ! — C'est interdit par la loi ? — L'esclavage ? Bien sûr ! — Non, l'échange, ce troc dont tu parles ! — La loi n'a pas prévu ce cas de figure ! — Alors tu vois, je ne peux rien faire ! — Mais la loi proclame la liberté des individus, nul ne peut te forcer à épouser quelqu'un contre ta volonté ! — La loi interdit-elle également à un père, à une famille d'exercer le chantage au mariage ? — Ce cas de figure n'a pas été envisagé ! Souad sourit tristement. — Tu vois, moi je ne suis que dans les cas de figure qui ne sont pas prévus par la loi... Comment veux-tu que je me défende ? — Il ne faut pas te laisser faire, à ton frère et à sa femme de se défendre également ! (à suivre...)