Une nouvelle année s'annonce avec certainement son lot de déceptions et de frustrations, mais aussi de belles promesses d'un meilleur quotidien pour le citoyen, si toutefois les échéances sont respectées et les engagements tenus. Pour commencer avec les bonnes nouvelles, la nouvelle année se présente sous le signe des livraisons d'un grand nombre de quotas de logements, dans les différentes formules proposées, en plus évidemment du relogement des sinistrés, mais surtout de la relance des chantiers AADL et LSP à l'arrêt depuis des lustres. Elle se présente aussi sous le signe de la réhabilitation du vieux bâti et du cadre de vie en général dans des villes continuellement agressées par la politique du rafistolage et de l'à-peu-près. Pour ce qui est des mauvaises nouvelles, l'année 2007 sera très certainement celle de l'augmentation du prix de l'électricité et de la poursuite du rationnement de l'eau potable dans les grandes agglomérations, comme Alger et Oran pour ne citer que les villes où les conduites sont à changer complètement, dit-on. Le risque de voir un renchérissement des prix de produits de large consommation sera, lui aussi, tout aussi présent, comme d'ailleurs les incontournables grèves dans le secteur de l'enseignement et celui de la santé, pour d'éternelles revendications socioprofessionnelles jamais satisfaites. Pour l'électricité, c'est Nouredine Bouterfa, le P-DG de Sonelgaz en personne qui a annoncé, par deux fois, en septembre et en novembre, que par souci de productivité et eu égard aux grands investissements que l'entreprise aura à financer à l'horizon 2009, l'augmentation de la tarification pour les grands et petits consommateurs est presque inéluctable. Tour à tour, le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem et le ministre de l'Energie, Chakib Khelil, avaient confirmé l'hypothèse de l'augmentation, arguant, tous les deux, du motif des investissements futurs de Sonelgaz et pour lesquels l'Etat n'est pas prêt à puiser dans son escarcelle. Au sujet de l'eau, malgré les dernières précipitations et les taux de remplissage des barrages, une alimentation durable et régulière en eau potable ne semble pas assurée. A travers plusieurs communiqués, le département de Abdelmalek Sellal a laissé penser que le «H24» n'est assurément pas pour sitôt et que les consommateurs, gros ou petits, devront s'habituer longuement à la politique fort contraignante du rationnement. Pour ce qui est du volet politique, et alors que le nouveau découpage administratif se précise avec l'émergence de nouvelles wilayas et daïras, les Algériens retourneront en 2007 aux urnes à l'occasion des législatives et des communales pour lesquelles les partis ont réinvesti l'échiquier politique animant des meetings et des rencontres à travers le territoire national pour un entraînement grandeur nature. Le tout sur un fond de festivités et une note folklorique comme l'annonce le grand rendez-vous de l'année et qui n'est autre que l'événement «Alger capitale de la culture arabe» qui précédera un autre événement de grande envergure, sportif celui-ci, les Jeux Africains en l'occurrence. Premier objectif à atteindre à travers ces deux shows riches en couleurs demeure l'idée ingénieuse, même à coup de centaines de milliards, de redorer le blason de l'Algérie et de lui permettre de remonter publiquement sur la scène internationale après un «huis clos» de plus de quinze ans.