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Options pour une sortie de crise
Kabylie
Publié dans El Watan le 20 - 04 - 2005

La quête d'un dialogue en position de force était certainement le meilleur moyen de capitaliser la formidable démonstration du 14 juin 2001, chèrement payé par nos enfants venus marcher à Alger pour imposer justice et démocratie pour tous.
Cette option, discutée et adoptée par la base, village par village, s'est avérée majoritaire dès le conclave de la CADC à Illiten en juillet ; mais c'était sans compter sur ceux que le mouvement citoyen dérangeait. Dès lors, l'invective et l'anathème s'érigent en règle de fonctionnement et la « dictature révolutionnaire » s'empare du mouvement. Des idéaux tracés le 17 mai 2001 à Illoula volent en éclats et les plaidoyers pour une meilleure compréhension d'une telle opportunité, à travers l'ouverture d'un débat de fond, n'ont réussi qu'à exacerber encore plus une situation déjà délétère.Insoutenable d'amertume, cette évolution contrariante est à l'origine de la démarcation du groupe dit des 9 le 30 novembre 2001, jour d'ouverture du conclave de Tizi Ouzou. La suite est parsemée d'actions combinées destinées à reléguer aux calendes grecques toute approche d'une solution à la crise. La représentativité, dont la preuve n'a jamais été fournie par la majorité des délégués, vient à son tour compliquer les rapports entre les différents groupes. C'est pourquoi, en janvier 2002, une solution de sortie de crise, notamment par l'organisation d'élections générales, est proposée par mon groupe. Une opération à laquelle étaient conviés à participer toutes celles et tous ceux qui se réclament de la volonté populaire afin de se forger une légalité qui ferait d'eux des interlocuteurs incontournables du pouvoir pour entamer un dialogue autour de la satisfaction des revendications citoyennes contenues dans la plateforme d'El Kseur. Par ce qu'il transcende la question des mandats, ce projet qualifié « d'énième offre de service au pouvoir » est rejeté « dans son fond et dans sa forme » lors d'un certain conclave. Arrivent les législatives et l'entêtement continue : l'occasion de voir des députés du mouvement citoyen à l'hémicycle de l'APN s'évapore, le piège a bien fonctionné. Bis répétita pour les locales d'octobre 2002, moins le FFS ; idem à la présidentielle, moins le RCD. Aujourd'hui, le mouvement se doit de rattraper le temps perdu et méditer sur ce sort qu'on lui a concocté. Il y a maintenant près d'une année, l'aile réputée radicale du mouvement a engagé des discussions qui ont débouché sur l'ouverture du dialogue tant décrié malgré la démarcation d'une partie des délégués par fidélité à leur chapelle politique. Ce processus est brutalement interrompu mais demeure le début d'un apaisement qui dure encore. Au début de l'année, un appel à la reprise des négociations est favorablement accueilli par « l'aile pro-Abrika de l'interwilayas » qui finit par s'aligner à quelques-uns des alliés présents au premier round. Pendant que l'on s'entredéchire, le pouvoir se focalise sur la satisfaction d'une incidence, étrangère à la plateforme d'El Kseur, mais avancée « vitale : la révocation des indus élus », semant ainsi la zizanie là où l'on attendait mieux. Est-ce vraiment opportun de lâcher la proie pour l'ombre alors que l'on est si près du but ? Les enfants qui sont morts et tous ceux qui sont marqués à vie l'interdisent. Panser les blessures, soulager les peines, permettre le repos de l'âme de nos martyrs, dans l'honneur et dans la dignité, passent par la réussite de ce dialogue. Chacun doit faire toutes les concessions utiles loin des égoïsmes à l'origine de toutes les divisions ; il ne peut y avoir ni vainqueur ni vaincu, car la lutte est permanente et le mouvement survivra aux hommes malgré tout... Un combat s'achève, qu'un autre a déjà commencé ; il se fonde dans l'espoir retrouvé, partagé, d'une Kabylie heureuse dans une Algérie prospère. Les frustrations, les déceptions, les haines... ne doivent plus guider les esprits. Les rendez-vous d'avril doivent constituer une commémoration dans la communion et consacrer la réconciliation des Kabyles entre eux et celle de la Kabylie avec les institutions. N'oublions pas que les familles et les enfants des policiers et des gendarmes ont vécu leur part de drame et leur souffrance est passée sous silence, alors qu'ils ne sont pas coupables des agissements de leur père parmi lesquels se trouvent les coupables d'assassinats qu'il nous tarde de voir répondre de leurs actes devant les tribunaux civils. Aujourd'hui, l'on est encore à se demander quelle voie suivre. Celle du dialogue en cours peut être fructueuse si la sagesse prédomine à tous les niveaux. Une rencontre de toutes les tendances issues du mouvement doit être organisée et le cahier des charges doit stipuler le respect des uns et des autres et l'évacuation des faux débats comme conditions sine qua non ; des rencontres au niveau de chaque commune permettront de recentrer le débat sur la plateforme des revendications d'El Kseur explicitée à Larbaâ Nath Iraten, inspirée de la plateforme d'Illoula ; ainsi que du document de mise en œuvre élaboré pour les besoins du dialogue. Cette option nécessiterait une pose salvatrice, car à mon sens une solution globale à la crise exige ce minimum, autrement il y a tout lieu de craindre que sans des élections générales et nationales anticipées qui dégageront les incontestables représentants des populations, toute solution séparée n'aura que des effets éphémères. Et pour rester dans les élections, celles de 2002, que j'ai soutenues par principe, parce qu'elles consacraient le renouvellement d'instances dont les mandats sont arrivés à terme et par fidélité à la logique démocratique. Je tiens à exprimer mon estime et mon admiration à toutes celles et tous ceux qui ont bravé la réprobation, l'invective et l'anathème, le cœur pur, la Kabylie dans le cœur, sans autre ambition que de la servir et qui, aujourd'hui, se retrouvent menacés dans leur dignité pour les uns, oubliés pour les autres. A l'analyse, il paraît évident que ni le FLN, ni le RND, ni le PT n'étaient en mesure de réaliser leur score, si le mouvement s'était impliqué ou seulement si le vote avait été libre ; tout comme la prolifération d'APC FLN... Avec tout le respect que je dois à ces partis et à leurs élus, je pense qu'ils sont parfaitement conscients de la réalité de leur poids dans la région. « La révocation des indus élus » des APC et APW seulement cache mal, pour le FLN notamment, son souci de conserver une majorité absolue à l'APN. Pour éviter les humiliations inutiles, les appels incessants à la discipline militante, les frondes et les montées au créneau, ainsi que le recours à des pratiques anticonstitutionnelles que l'opinion réprouve, ne vaudrait-il pas mieux envisager la règle cardinale : les élections générales et nationales ; d'autant que ces partielles ne sont pas circonscrites à la Kabylie et que bon nombre d'observateurs les envisageaient déjà nécessaires et même logiques après l'élection présidentielle du 8 avril 2004. Ainsi, les faux débats seraient évacués, le champ politique libéré et certainement les personnalités méritantes consacrées... J'en appelle à la sagesse de tous pour que les rendez-vous d'avril scellent des retrouvailles et augurent d'une issue honorable à la crise multidimensionnelle que traverse le pays, la Kabylie en particulier, à travers un traitement digne et responsable, et pourquoi pas une révision, de chaque point de discorde. Cette fois, nos martyrs ne seront pas absents et nous invitent à ouvrir une nouvelle page. Bessaoud, Zaâmoum et Mohia qui les ont rejoints depuis seront là aussi. Le parcours a été long, les peines nombreuses et les joies rares ; mais les haines, je le sais, exorcisées. Dialogue ou élections, je soutiens. C'est l'Algérie qui triomphe grâce à la Kabylie, ce sont tous les martyrs qui reposeront enfin en paix.

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