L'Organisation arabe pour l'éducation, les sciences et la culture (Alesco) a saisi l'opportunité de la célébration de la Journée arabe d'alphabétisation (8 janvier) pour tirer la sonnette d'alarme quant à l'ampleur que ne cesse de prendre le fléau de l'analphabétisation. Partant de l'amer constat statistique de la hausse du nombre d'analphabètes dans le monde arabe (passé de 50 millions en 1970 à 70 millions en 2005), même si la courbe des taux moyens décline (73% en 1970, 48,7% en 1990 et 35,6 % en 2005), dans la tranche d'âge des plus de 15 ans, l'Alesco a insisté, dans un message rendu public à Tunis, sur la nécessité de la généralisation, à titre préventif, de l'enseignement primaire et moyen, en limitant au maximum les déperditions. Pour l'Alesco, le taux actuel d'analphabètes dans le monde arabe représente le double de la moyenne mondiale, et se trouve même être supérieur à celui enregistré dans des régions moins développées (23,4%). Avec en outre, un taux d'analphabétisme chez la fille supérieur à celui des garçons (46,5% contre 25,1 %), dans le monde arabe. L'Alesco préconise une optimisation de l'exploitation des infrastructures, des ressources humaines et des moyens financiers existants, en l'associant au développement des procédés et supports modernes d'enseignement et à une décision politique susceptible de favoriser l'enseignement pour adulte dans son sens général.