Résumé de la 6e partie n L'inspecteur, harcelé par son supérieur au sujet de l'enquête, lui livre les premières conclusions en s'appuyant sur les probabilités du psychiatre. Vous vous foutez de moi, Sherlock Homes ? — Docteur Brussel, chef... collaborateur génial du département d'Etat. Psychiatre officiel. Des tas de médailles, des tas de résultats avec les collègues. — J'attends un tueur, Mac Carthy, pas un roman... — Oui, chef. Et revoilà Mac Carthy dans la rue, avec Cohen et Sweethey. Ils font le tour des écoles, des dermatologues, des médecins du quartier. Ils rasent les murs au sens propre du terme, le nez dessus, à la recherche de graffiti. Ils demandent aux voisins et aux flics de ronde de surveiller ces graffiti s'il en surgit de nouveaux. Un soir, les deux acolytes, Cohen et Sweethey, arrêtent leur voiture près d'une cabine téléphonique, pour un appel de routine. Dans le Queens, en ce temps-là, les duettistes policiers n'ont pas de radio dans leur voiture. Heureusement. Pour cette fois. Cohen pénètre dans la cabine pour téléphoner, et ressort : — Hé Sweethey, viens voir ça... Sur la surface polie de l'appareil téléphonique, deux mots écrits avec, semble-t-il, un crayon rouge, ou un bâton de rouge. Une de ces inscriptions comme on peut en voir des milliers dans les grandes villes et qui n'éveillent la curiosité que de certains amateurs. Pas de la police. Mais celle-là demande une enquête approfondie. Car la cabine est située à quelques blocs de l'endroit du crime. Et dans les caractères, Cohen et Sweethey repèrent quelque chose de familier. Sauf un changement d'importance. L'expression est la même «Fuck off»… Mais le calligraphe a changé le prénom. Mary. Au lieu de Paul. «Puck off Mary» Mac Carthy se dit : «Mary est le prénom de Madame Nerich. Paul le prénom de l'assassin. Donc Paul a tué Mary. Il vient de l'écrire, parce qu'il a besoin qu'on le sache. Le psychiatre commence à avoir raison, s'il a raison sur toute la ligne on doit trouver un Paul dans le coin qui ressemble à son portrait.» — Cohen, Sweethey, les gars... on tient le bout du fil. Cherchez-moi un Paul dans les dossiers de l'école secondaire du quartier. — Y en a trois. Mac Carthy va examiner les dossiers des trois Paul. Fourchette d'âge correspondant, le premier est membre de l'équipe de base-ball. Bien vu des filles. Bon élève. A écarter. — Le deuxième se rapproche un peu plus du portrait du docteur Brussel. Notes de bien à assez bien. Pas très liant avec ses camarades. Pas très recherché par les filles. Mais il habite loin du lieu du crime, et il est gros et gras. A écarter. Le troisième Paul. Il habite à six blocs du lieu du crime. A la même distance de la cabine téléphonique Il est sans odeur, sans saveur, sans intérêt. Quasiment indescriptible, selon le directeur de I'établissement. Impossible de mettre un visage sur ce nom. Le genre de gosse que personne ne remarque. Qui ne laisse pas de traces. Les professeurs le décrivent timide, renfermé. Il n'a que des moyennes médiocres. Ne participe à aucune activité en dehors des cours. Jamais aux discussions organisées en classe. Il ne gêne personne. Il vient à l'école, s'assied, et retourne chez lui. (à suivre...)