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Histoires vraies
Le tueur de Noël (4e partie)
Publié dans Info Soir le 04 - 01 - 2007

Résumé de la 3e partie n L'enquête tourne en rond. Le chargé d'enquête décide de recourir à un psychiatre pour une lecture des faits du crime : graffiti, permis de conduire et douze coups de couteau.
Capitaine, je suis désolé. Je pars demain pour la Jamaïque, je ne serai de retour que dans quinze jours.
Quinze jours de plus, c'est quinze jours d'engueulades. Mac Carthy insiste. Depuis le premier jour, il retourne l'histoire dans sa tête, sans savoir par quel bout la prendre. S'il racontait juste un peu au téléphone, le docteur pourrait peut-être l'orienter. Une petite piste, un morceau du puzzIe qui colle à un autre... ce serait déjà ça.
— D'accord, essayons, dit le docteur Brussel.
— Comme ça, au téléphone ? Je peux ?
— Essayons...
Mac Carthy se dit qu'il est «gonflé» ce psychiatre. Mais après tout...
Or la conversation va durer vingt minutes. Et en vingt minutes Mac Carthy va se retrouver devant des déductions étonnantes, une succession de probabilités, certes, issues de l'expérience des statistiques, mais qui vont recouper la réalité d'une manière incroyable.
Il n'y a là rien de divinatoire, aucun miracle, aucune coïncidence. C'est simplement le travail d'un psychiatre exceptionnel, en vingt minutes. Au téléphone. Et Mac Carthy sera bien obligé d'en convenir plus tard : «Ces types sont fantastiques.»
Le docteur Brussel a d'ailleurs écrit un certain nombre d'ouvrages, et notamment une psychanalyse du crime, dont on a pu trouver la traduction en France, il y a quelques années.
Mac Carthy est donc au téléphone ce jour-là avec un type «fantastique». Il commence par évoquer l'arme du crime, un petit couteau, probablement un canif...
— Un canif... marmonne le docteur Brussel, ça c'est intéressant... Voyons, un canif c'est un objet de gamin. Ce n'est pas d'un canif que se sert un tueur adulte. J'associe un canif avec des jeux de gamins.
— Vous pensez qu'un enfant aurait pu faire ça ?
— C'est possible. Ou bien un adulte qui n'a pas connu de croissance émotionnelle... s'il s'agit bien d'un canif.
— L'instrument était petit. La lame étroite et pas très longue.
Il y a un petit silence, puis le docteur Brussel répète : «Etroite et pas très longue... m'oui... on verra ça plus tard. Des violences sexuelles ? »
— Aucune. Absolument aucune. On pourrait dire que le tueur s'est contenté de la laisser tomber sur le sol et de s'en aller.
— Voilà qui confirme mon idée de quelqu'un de jeune. Il a eu en main une femme sans défense, et n'a pas su quoi en faire.
— Il a volé son permis de conduire, et ça ne lui sert manifestement à rien.
— Ambivalence, capitaine...
Là, Mac Carthy reste coi un moment. Ambivalence. Qu'est-ce que c'est que ce machin ?
— Je dis ambivalence, parce que si vraiment ce permis ne peut servir à rien, il s'agit bien de cela. C'est un trait caractéristique des schizophrènes. C'est-à-dire coexistence, dans l'esprit de celui qui est atteint de cette maladie, de la haine et de l'amour envers la même personne. Je m'explique. Votre permis de conduire vous le portez toujours sur vous. C'est votre identité, votre personne, il est un peu défraîchi, jauni, patiné par le temps et le contact de vos doigts. Il y a votre photo, elle est ancienne, votre date de naissance, c'est un objet familier, très personnel, et en même temps utile. C'est un souvenir précieux. La personne qui a tué madame Nerich la détestait assez pour la tuer, mais elle voulait aussi s'en aller avec quelque chose de précieux lui appartenant, un souvenir précieux. (à suivre...)


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