Conscience n Plus de deux décennies après le match honteux entre l'Allemagne et l'Autriche du Mondial espagnol, l'histoire refait surface. Tout le monde savait que lors du Mondial espagnol de 1982, l'Allemagne et sa voisine l'Autriche avaient combiné, lors de leur dernier match des poules, sur le dos de l'Algérie qui, elle, terminait avec le même nombre de points (6 points) que ces deux équipes. Sauf qu'à l'époque, l'Algérie avait déjà consommé son troisième match (victoire sur le Chili 3 à 2) la veille de ce honteux Allemagne-Autriche de toute l'histoire de la Coupe du monde. Hier, le magazine émirati Al-Ittihad et plusieurs chaînes de télévision, notamment El-Arabia, ont fait part des aveux de l'ex-international de la Nationalmanschaft, Hans Peter Brieggel, qui a reconnu ouvertement que la sélection de son pays avait combiné avec l'Autriche pour empêcher l'Algérie de passer au second tour. «Je présente mes excuses à l'Algérie suite au scandale de Gijon. Je reconnais qu'on pouvait gagner par un score de plus d'un but d'écart, mais il nous a été demandé de ne pas le faire pour que l'Allemagne et l'Autriche se qualifient aux dépens de l'Algérie. C'est vraiment le match de la honte et je regrette d'y avoir pris part», a déclaré Brieggel. Cet aveu lève ainsi le voile sur un pan de l'histoire que tout le monde connaît, mais que personne ne reconnaissait officiellement. Pour rappel, lors du Mondial-1982 et au vu du résultat de l'Algérie, les frères germains devaient alors trouver le score idéal pour passer ensemble au second tour. Ce qui fut fait avec ce but d'entrée de Hrubesh avant que la partie ne se transforme en mascarade. En guise de réaction, l'auguste Fifa changera juste un point dans la réglementation en faisant jouer les deux derniers matchs des poules au même moment afin d'éviter toute tricherie. C'est dire que l'Algérie, victime d'un véritable hold-up de l'histoire, a contribué à sa façon à améliorer les choses, et ce, à partir de l'édition de 1986 au Mexique. Les deux combinards, l'Allemagne et l'Autriche, ont été certes couverts de honte après leur acte, mais jamais inquiétés par une quelconque sanction. Maintenant que l'aveu de Brieggel est venu tirer tout au clair, l'Algérie du football mérite au moins des excuses officielles de la part de la Fifa et des deux fédérations impliquées dans ce qui avait été désigné par les médias de l'époque comme étant le match de la honte. Enfin, Brieggel a eu au moins le courage de soulager sa conscience, reste à savoir si les autres coéquipiers et complices autrichiens pourront le faire un jour.