Substitution L?insuline sera fabriquée à Constantine en février 2004, si l?on croit les termes de l?accord signé entre Saïdal et le laboratoire français Aventis. Le P-DG de Saïdal, Ali Aoun, a précisé ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, que ce projet ne constitue pas un partenariat avec Aventis puisqu?il est financé à hauteur de 100 % par Saïdal. La collaboration avec Aventis vise plutôt la fourniture de la matière première?l?insuline?sous forme de cristaux pour produire trois millions de flacons d?insuline par an. Actuellement, la consommation nationale ne dépasse pas 1,5 million de flacons, ce qui veut dire que la production prévue dépassera la demande. Le prix, à la sortie d?usine, sera, quant à lui, inférieur de 5 % à celui en vigueur sur le marché national, ajoute M. Aoun. Par ailleurs, le suivi du montage des équipements et la formation du personnel sont assurés par Aventis. Quant à l?investissement de 7 millions d?euros, il est contracté exclusivement avec le CPA. Le choix de Saïdal de s?engager seul dans cette aventure intervient à la suite de l?échec de la tentative de partenariat avec Aldaph bloqué depuis une dizaine d?années. Pendant ce temps, l?Algérie dépense annuellement 10 à 15 millions de dollars, ce qui dévoile tous les enjeux de cet investissement. Les quantités importées sont néanmoins loin d?être consommées en totalité. Selon ces données, M. Aoun prévoit des économies de 7 millions de dollars par an. Le nouveau projet va permettre la fabrication de trois types d?insuline les plus demandés, même si certains, moins demandés, seront toujours importés pour des besoins tournant autour de 300 unités. Le P-DG de Saïdal a abordé ensuite le marché national dans sa totalité. A ce propos, il se dit satisfait de la décision des autorités du pays d?encourager la production nationale attendue depuis des années. Les autorités ont, en effet, interdit l?importation de 128 médicaments, ce qui permet à l?Etat d?assurer l?importation utile du médicament nécessaire aux malades chroniques, selon M. Aoun. A une question sur un probable manque du médicament, le P-DG de Saïdal souligne que cette restriction de l?importation ne va pas provoquer une pénurie, car la demande reste inférieure à l?offre. Il pense que l?industrie nationale va satisfaire la demande engendrée par l?absence de ces 128 médicaments. A souligner que Saïdal est concernée par la production de 90 produits sur les 128 interdits d?importation.